Selon les informations rapportées par le journal Les Échos, tout aurait basculé au début du mois de juillet. Une violente dispute conjugale aurait éclaté entre Mariama et son mari, Baldé. Dans un accès de rage, celui-ci l’aurait rouée de coups, provoquant de graves blessures et hématomes visibles.
Depuis cette agression, Mariama s’est progressivement affaiblie. Les douleurs se sont intensifiées, mais aucune assistance médicale ne lui a été fournie. Son époux, au lieu d’assumer ses responsabilités, a déserté le foyer conjugal quelques jours plus tard, laissant sa compagne dans un état critique.
Le 20 juillet, Mariama rend l’âme seule, après deux semaine d’agonie laissant dérriére elle 3 enfants dont deux fillettes et un garçon.
Le voisinage, choqué, alerte les autorités. Le corps est évacué vers le district sanitaire de Keur Massar, puis transféré à l’hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff (ex-CTO) pour une autopsie, qui conclut à une péritonite aiguë.
Bien que la cause immédiate du décès soit médicale, les habitants de Keur Massar Nord ne cachent pas leur conviction :
« Elle est morte des suites de ses blessures. Baldé l’a battue, il l’a abandonnée, il savait ce qu’il faisait », déclare une voisine.
La disparition prématurée du mari, avant même le décès de sa femme, alimente la thèse d’une fuite délibérée, peut-être pour échapper à la justice. Les autorités ont ouvert une enquête et l’homme est activement recherché pour violences conjugales ayant entraîné la mort ou non-assistance à personne en danger. Pour l'instant, les enfants sont avec sa voisine en attendant que sa famille se manifeste.
Mariama a été enterrée samedi dernier, dans la tristesse et la colère. Ce drame relance le débat sur la protection des femmes, notamment celles venues de l’étranger, souvent isolées et sans soutien familial.