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Le tribunal des flagrants délits de Thiès a examiné, ce vendredi 19 décembre, une affaire d’escroquerie foncière impliquant le courtier I. Thioye. Il est poursuivi pour avoir vendu à un acquéreur, M. Sankaré, une parcelle de terrain qui appartenait en réalité à un tiers, M. Coly.


Thiès : un courtier devant le tribunal pour une escroquerie foncière de 4,5 millions FCFA

Les faits remontent au moment où M. Sankaré, à la recherche d’un terrain à usage d’habitation, sollicite les services du courtier. I. Thioye lui propose alors une parcelle située à Thiès, au prix de 4 500 000 FCFA. Séduit par l’offre, l’acheteur conclut la transaction et reçoit une attestation de vente censée lui permettre d’engager les démarches administratives pour l’obtention d’un bail.

Mais le rêve immobilier tourne rapidement au cauchemar. Alors que M. Sankaré avait déjà entamé les travaux de construction, la Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation des sols (DSCOS) intervient et ordonne l’arrêt immédiat du chantier, invoquant un litige foncier. Il apparaît alors que le terrain ne lui appartient pas légalement.

Tentant d’obtenir des explications, l’acquéreur cherche à joindre le courtier, en vain. I. Thioye devient injoignable. Face à cette situation, M. Sankaré dépose une plainte pour escroquerie, ce qui conduit à l’arrestation du mis en cause et à son placement sous mandat de dépôt.

À la barre, lors de l’audience de ce vendredi, I. Thioye reconnaît les faits. Pour sa défense, il affirme avoir agi pour le compte d’une coopérative présidée par un certain M. Kaïré. Il soutient avoir reversé la totalité des 4 500 000 FCFA à ce dernier, ne conservant qu’une commission de 300 000 FCFA en tant qu’intermédiaire.

La partie civile, quant à elle, campe sur sa position et réclame le remboursement intégral de la somme versée lors de cette transaction frauduleuse.

De son côté, le Procureur de la République s’est montré sceptique quant à l’existence réelle de la coopérative évoquée par le prévenu. Le ministère public estime que la responsabilité pénale de I. Thioye est pleinement engagée, d’autant plus qu’il est l’unique signataire de l’attestation de vente remise à la victime. En conséquence, le parquet a requis une peine de deux ans d’emprisonnement, dont six mois ferme.

Le tribunal a mis l’affaire en délibéré. Le verdict sera rendu à une date ultérieure.



Vendredi 19 Décembre 2025 | Lat Soukabé Fall | Commentaires (0)

Poursuivis pour agression, violences et voies de fait, Charles et Pierre ont comparu devant le tribunal des flagrants délits de Thiès. Ils sont accusés d’avoir agressé, de nuit, le vieux B. Mbaye et le jeune A. Dièye à Mboro, dans le but de leur dérober leurs téléphones portables.


Mboro : Charles et Pierre jugés pour une violente agression à la machette, le parquet requiert 3 ans ferme

À la barre, B. Mbaye a relaté une scène de violence extrême. Selon lui, les mis en cause l’auraient intercepté alors qu’il rentrait chez lui, armés de machettes. Tentant de résister, il aurait été violemment attaqué à l’arme blanche. Se constituant partie civile, la victime a réclamé un million de francs CFA à titre de dommages et intérêts pour les préjudices subis.

De son côté, A. Dièye a expliqué qu’il n’a pas été blessé, affirmant avoir remis son iPhone 13 sans opposer de résistance, par crainte pour sa vie. Un geste qui, selon lui, lui aurait permis d’éviter le pire.

Face à ces accusations, les deux prévenus ont nié les faits. Charles a reconnu sa présence sur les lieux, mais a soutenu n’avoir agressé personne. Il a même affirmé avoir identifié les véritables auteurs de l’agression, dont il aurait communiqué les noms aux enquêteurs au cours de l’enquête.

Malgré ces dénégations, le procureur de la République a estimé que les éléments du dossier suffisent à établir la culpabilité des prévenus. Il a requis trois ans de prison ferme à leur encontre.

Le tribunal a mis l’affaire en délibéré. Le verdict est attendu dans les prochains jours, où Charles et Pierre seront définitivement fixés sur leur sort.



Vendredi 19 Décembre 2025 | Lat Soukabé Fall | Commentaires (0)

Un drame tragique s’est produit en mars 2021 lors d’une campagne de pêche entre la Guinée-Bissau et la Sierra Leone. Mouhamed Fall, surnommé « Ameth », âgé de 15 ans, y a perdu la vie dans des circonstances aujourd’hui qualifiées de criminelles par la justice sénégalaise. Ce qui avait d’abord été présenté comme un accident de mer s’est révélé, au fil de l’enquête, comme un homicide présumé.


Drame en pleine mer : un adolescent de 15 ans battu à mort, le parquet requiert de lourdes peines

Capitaine de la pirogue, Habibou Gamou Fall, demi-frère de la victime, avait expliqué que le jeune Mouhamed serait tombé du rebord de l’embarcation avant d’être emporté par la houle. Cette version a été confirmée par son frère Abdoulaye Fall. Les deux hommes ont longtemps soutenu qu’il s’agissait d’un simple accident survenu en haute mer.

 

Plusieurs membres de l’équipage ont toutefois livré une version totalement différente devant la Chambre criminelle de Mbour. Seydina Issa Camara, Adama Dembélé et Massamba Samb ont affirmé que l’adolescent n’était pas mort accidentellement, mais à la suite de violences répétées.

Selon leurs témoignages, Mouhamed Fall aurait été battu durant quatre jours consécutifs par le capitaine de la pirogue, sous prétexte de le corriger pour une prétendue fainéantise. Les coups auraient été d’une extrême violence, au point que la victime urinait du sang avant de succomber.

 

Après le décès du jeune garçon, son corps aurait été conservé dans une caisse à glace. En raison d’une panne de moteur et de la décomposition avancée du corps, la dépouille aurait finalement été jetée en pleine mer. Les frères Fall auraient ensuite demandé aux autres membres de l’équipage de déclarer une mort accidentelle.

 

À la barre, Habibou Gamou Fall a nié toute agression. Il a déclaré que Mouhamed Fall était tombé malade en mer et qu’après avoir pris de l’ibuprofène, il s’était endormi pour ne plus jamais se réveiller.

Son frère Abdoulaye Fall a confirmé cette version. Cependant, le juge et le procureur lui ont rappelé qu’il avait reconnu, lors de l’enquête, que la victime avait bel et bien été battue, mettant en évidence une contradiction majeure.

 

Le procureur a dénoncé un comportement « inhumain » et une volonté manifeste de dissimulation. Estimant que les faits caractérisent une intention criminelle, le ministère public a requis 20 ans de réclusion criminelle contre Habibou Gamou Fall et 5 ans de prison ferme contre Abdoulaye Fall.

 

Pour la défense, Me Abdoulaye Tall a rejeté les qualifications d’association de malfaiteurs et d’entente criminelle. Il a plaidé pour une requalification des faits en coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner, sollicitant une application clémente de la loi et l’acquittement de Habibou Gamou Fall.

 

L’affaire a été mise en délibéré. Le verdict de la Chambre criminelle de Mbour est attendu le 16 janvier 2026.



Vendredi 19 Décembre 2025 | Lat Soukabé Fall | Commentaires (0)

Une scène aussi banale qu’inattendue a viré à l’affrontement physique à Thiès. S. Aïdara et M. Mbodj, coépouses domiciliées au quartier Darou Salam, en sont venues aux mains devant le tribunal d’instance, à la suite d’un différend autour… d’un étendoir à linge.


Thiès : Deux coépouses s’affrontent devant le tribunal pour un simple étendoir à linge
Selon les éléments retenus à l’audience, les relations entre les deux femmes étaient déjà fortement dégradées. Les tensions au sein du foyer polygamique étaient permanentes, alimentées par des querelles quotidiennes et une cohabitation devenue explosive. L’incident de l’étendoir n’aura été que l’élément déclencheur d’un conflit plus profond.
 
Le jour des faits, alors qu’elles se rendaient au tribunal pour une affaire administrative, une dispute éclate à nouveau entre S. Aïdara et M. Mbodj. Les échanges verbaux dégénèrent rapidement en bagarre, sous le regard médusé de plusieurs témoins présents aux abords de la juridiction. Coups, tiraillements et insultes s’enchaînent avant que les forces de l’ordre n’interviennent pour les séparer.
 
Après l’altercation, chacune des coépouses a porté plainte contre l’autre, s’accusant mutuellement de violences et voies de fait. Interpellées puis traduites devant la justice, elles ont été jugées pour violences réciproques.
 
À la barre, les deux femmes ont reconnu l’existence de tensions constantes dans leur foyer, tout en rejetant la responsabilité de la bagarre sur l’autre. Le tribunal, après avoir écouté les versions contradictoires, a rappelé la gravité de tels comportements, d’autant plus qu’ils se sont produits devant une institution judiciaire.
 
Cette affaire, aussi insolite que révélatrice, met une fois de plus en lumière les difficultés de la cohabitation dans certains ménages polygamiques, où des conflits non résolus peuvent dégénérer en violences, parfois pour des motifs en apparence dérisoires.


Jeudi 18 Décembre 2025 | Lat Soukabé Fall | Commentaires (0)

Le lutteur sénégalais Dame Junior a été inculpé ce jeudi 18 décembre par le juge d’instruction du 1er cabinet, avant d’être placé sous contrôle judiciaire, selon des sources proches du dossier. Cette décision intervient après plusieurs jours de procédures judiciaires marquées par un double retour de parquet, à la suite de son déferrement par la sûreté urbaine du commissariat central de Guédiawaye.


Affaire du rond-point Dial Mbaye : Dame Junior rattrapé par la justice

Dame Junior est poursuivi pour entrave à l’action de la police et recel de malfaiteurs, dans une affaire qui a provoqué une vive émotion au sein de l’opinion publique, notamment dans le milieu de la lutte sénégalaise. Le procureur de la République, Saliou Dicko, chef du parquet de Pikine-Guédiawaye, avait requis l’ouverture d’une information judiciaire, estimant les faits suffisamment graves pour nécessiter une instruction approfondie.

 

Les événements remontent au vendredi 12 décembre, aux environs du rond-point Dial Mbaye, à Guédiawaye. Ce jour-là, des éléments de la brigade de recherches (BR) de la sûreté urbaine effectuaient une patrouille de routine lorsqu’ils ont été alertés par une information signalant que des individus appartenant au cortège du lutteur Dame Junior s’en prenaient violemment à des passants.

Sur place, les policiers ont procédé à l’arrestation de deux suspects, identifiés comme S. Camara, tailleur, et A. Ba, plafonnier âgé de 25 ans, tous deux domiciliés à Wakhinane. Les deux hommes ont été interpellés en flagrant délit d’agression.

 

Alors que les forces de l’ordre tentaient de maîtriser la situation, le frère du lutteur Dame Junior se serait violemment opposé à l’interpellation des suspects. Selon les témoignages recueillis par les enquêteurs, il aurait brandit un couteau pour faire face aux policiers. Appuyé par plusieurs individus assimilés à un gang, il aurait opposé une résistance farouche aux éléments de la BR.

C’est dans ce climat de tension extrême que Dame Junior lui-même serait intervenu, contribuant à la confusion générale. Profitant de ce chaos, son frère a réussi à prendre la fuite, échappant momentanément aux forces de l’ordre.

 

L’affrontement a tourné au drame lorsqu’un agent de police, S. D., chef de la brigade de recherches de la sûreté urbaine de Guédiawaye, a été grièvement blessé à l’arme blanche au niveau de l’abdomen. Touché lors des heurts, il a été évacué d’urgence et interné à l’hôpital Roi Baudouin, où il a reçu des soins intensifs.

L’arme blanche utilisée lors de l’agression a été saisie et consignée par les enquêteurs pour les besoins de l’enquête. Les autorités policières ont immédiatement ouvert une procédure judiciaire afin d’identifier l’ensemble des responsabilités dans cette affaire.

 

Cette affaire judiciaire survient à un moment crucial de la carrière sportive de Dame Junior. Le lutteur était en effet dans les derniers préparatifs de son combat, prévu le dimanche 21 décembre à l’Arène nationale. Si sa mise en liberté sous contrôle judiciaire lui évite, pour l’instant, la détention préventive, l’évolution du dossier pourrait avoir des répercussions majeures sur sa participation à cette affiche très attendue.

L’enquête se poursuit afin de faire toute la lumière sur les circonstances exactes de ces violences, tandis que l’opinion publique et le monde de la lutte restent suspendus aux prochaines décisions de la justice.

 
 


Jeudi 18 Décembre 2025 | Lat Soukabé Fall | Commentaires (0)

La communauté de Djilor Djonick, dans le département de Foundiougne, est plongée dans une profonde consternation après la découverte du corps sans vie de Diatta Sarr, Jaraaf de la localité, porté disparu depuis le 13 novembre dernier. Âgé de plus de 80 ans, ce notable respecté occupait une place centrale dans l’organisation traditionnelle et l’histoire de ce village rattaché au royaume du Saloum.


Le Jaraaf de Djilor (80 ans), disparu depuis 35 jours, retrouvé mort dans des conditions terribles

Diatta Sarr n’était pas seulement un chef traditionnel. Il incarnait une mémoire vivante du Saloum, dépositaire des valeurs ancestrales, des coutumes et des mécanismes traditionnels de régulation sociale. En tant que Jaraaf, il jouait un rôle clé dans la médiation, la gestion des affaires communautaires et la préservation de l’équilibre social au sein de Djilor Djonick.

Sa disparition laisse un vide immense, tant sur le plan institutionnel que spirituel. De nombreux habitants évoquent un homme sage, discret et profondément attaché à la paix sociale, dont la parole faisait autorité.

 

La découverte du corps dans des circonstances qualifiées de terribles soulève de nombreuses interrogations au sein de la population. Les autorités compétentes ont été saisies afin de faire toute la lumière sur les conditions exactes du décès. Une enquête devrait permettre de déterminer les causes et les circonstances de cette mort qui bouleverse profondément la région.

En attendant, le choc est immense. À Djilor comme dans les villages environnants, les témoignages de compassion affluent, et les prières se multiplient pour le repos de l’âme du défunt.

Des cérémonies traditionnelles et religieuses devraient être organisées dans les prochains jours pour rendre un dernier hommage à celui qui fut, pendant des décennies, un repère et un symbole d’autorité morale.

Avec la disparition de Diatta Sarr, Djilor perd une figure historique, et le Saloum, l’un de ses gardiens de la tradition. Une page importante de l’histoire locale se tourne, dans la douleur et le recueillement.



Jeudi 18 Décembre 2025 | Lat Soukabé Fall | Commentaires (0)

La Chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Tambacounda a examiné, ce mercredi, une affaire aussi tragique que bouleversante, mettant en scène une amitié brisée et une rivalité amoureuse aux conséquences fatales. À la barre, Stanislas Diouf, surnommé « Abbé », 21 ans, originaire de Keur Daouda, est poursuivi pour le meurtre de son ami intime, Édouard Sène, survenu lors d’une cérémonie de mariage qui a viré au cauchemar.


Tambacounda : un mariage vire au drame, 10 ans requis contre Stanislas « Abbé » Diouf pour le meurtre de son ami

Les faits remontent au 11 juin 2024. Ce jour-là, l’ambiance festive d’un mariage organisé dans la localité bascule dans la violence. Selon les éléments du dossier, une altercation éclate entre les deux jeunes hommes, tous deux présents à la cérémonie. Quelques heures plus tard, Édouard Sène succombe à ses blessures, plongeant familles et proches dans la stupeur.

Devant les magistrats, Stanislas Diouf n’a pas cherché à nier sa responsabilité matérielle. Il a reconnu avoir porté le coup fatal à son ami, tout en rejetant catégoriquement toute intention de tuer. D’une voix souvent tremblante, l’accusé a expliqué que le drame serait né d’une jalousie qu’il n’aurait pas su maîtriser. Au centre de cette rivalité : une jeune fille nommée Agnès Dieng, présentée comme son ancienne compagne.

Selon la version livrée par Stanislas Diouf, il n’aurait pas supporté de voir son ami en compagnie de celle qu’il considérait toujours comme la sienne. Il affirme avoir été provoqué, puis frappé au visage par Édouard Sène, avant d’être invité à régler le différend dans un endroit isolé. C’est au cours de cet affrontement, alors qu’il aidait à ranger du matériel de sonorisation, qu’il aurait saisi un tournevis pour asséner un coup à la victime. L’accusé soutient n’avoir jamais visé la tête ni voulu donner la mort.

Cette version des faits est toutefois mise à mal par le témoignage d’Agnès Dieng, entendue à la barre. La jeune femme a livré un récit sensiblement différent de la soirée. Elle a déclaré qu’aux environs de 23 heures, Stanislas Diouf l’aurait brusquement bousculée, la faisant tomber. Édouard Sène serait alors intervenu pour l’aider à se relever. Face à l’attitude agressive de l’accusé, Agnès Dieng dit avoir préféré quitter les lieux afin d’éviter tout incident.

Elle a également tenu à lever toute ambiguïté sur la nature de ses relations avec les deux jeunes hommes. Selon elle, elle n’a jamais partagé de sentiments amoureux avec Stanislas Diouf et son seul petit ami était Édouard Sène. Ce n’est qu’au petit matin qu’elle a appris, avec effroi, que la dispute avait conduit à la mort de ce dernier.

Dans son réquisitoire, le procureur de la République, Aliou Dia, a rappelé la gravité extrême des faits. Pour le ministère public, la perte d’une vie humaine dans un contexte aussi futile ne saurait être minimisée. Estimant que les éléments du dossier établissent clairement la culpabilité de l’accusé, le procureur a requis une peine de dix (10) ans de réclusion criminelle contre Stanislas Diouf.

La défense, assurée par Me Souleymane Ndéné Ndiaye, a tenté d’obtenir une lecture plus nuancée des faits. L’avocat a plaidé pour une requalification de l’accusation de meurtre en « coups mortels ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». Selon lui, son client aurait agi sous le coup de l’émotion et de la colère, sans préméditation ni volonté homicide. Invoquant la jeunesse de l’accusé, sa bonne foi et le caractère spontané de l’acte, Me Ndiaye a sollicité la clémence de la Chambre criminelle.

À l’issue des débats, la Chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Tambacounda a mis l’affaire en délibéré. Le verdict, très attendu par les familles de la victime et de l’accusé, sera rendu le 19 février prochain. Une décision qui scellera définitivement le sort judiciaire de Stanislas « Abbé » Diouf et apportera, peut-être, un début de réponse à une tragédie née d’une jalousie aux conséquences irréversibles.



Jeudi 18 Décembre 2025 | Lat Soukabé Fall | Commentaires (0)

La commune de Nguéniène reste plongée dans la stupeur après un drame familial d’une extrême violence. B. Sarr, âgé de 37 ans, saisonnier résidant habituellement à Tambacounda, a été arrêté puis placé sous mandat de dépôt pour avoir mortellement poignardé sa propre mère, Amy Diouf. Un crime qu’il attribue à une accusation de vol qu’il dit n’avoir pas supportée.


Matricide à Nguéniène : B. Sarr écroué après le meurtre de sa mère

Les faits se sont produits mardi, en fin de matinée. D’après les premières conclusions de l’enquête, B. Sarr est arrivé dans son village natal avec un couteau dissimulé sous son boubou, visiblement animé par une colère profonde. Il reprochait à ses parents de l’avoir injustement accusé d’avoir volé de l’argent, une situation qu’il vivait comme une humiliation.

Dans un premier temps, il s’est rendu au lycée de Nguéniène, où travaille son beau-père en qualité de surveillant. Grâce à l’intervention d’un collègue, ce dernier a pu éviter toute confrontation directe.

 

Ne trouvant pas son beau-père, B. Sarr s’est alors dirigé vers la maison familiale. Sur place, il a trouvé sa mère, Amy Diouf, en train de s’occuper de sa propre mère, malade et alitée. Une discussion s’est engagée entre la mère et le fils, mais le ton est rapidement monté.

Les reproches liés à l’accusation de vol ont ravivé la colère du jeune homme. Dans un accès de fureur incontrôlée, il a sorti son couteau et porté plusieurs coups à sa mère, sous les yeux impuissants de la grand-mère. Touchée mortellement, notamment au niveau du cœur, Amy Diouf est décédée sur le coup.

 

Après son geste, le mis en cause a tenté de prendre la fuite, toujours armé, tout en proférant des menaces. Alertés par les cris, des voisins sont rapidement intervenus et ont réussi à le maîtriser, malgré le danger, avant l’arrivée des gendarmes de la brigade de Joal, qui l’ont interpellé sur place.

La dépouille de la victime a été transférée à la morgue du centre de santé de Joal pour les besoins de l’autopsie.

 

En garde à vue, B. Sarr a reconnu les faits. Il a déclaré aux enquêteurs qu’il n’avait pas supporté d’être accusé, selon lui à tort, d’avoir volé de l’argent. Des accusations qu’il a qualifiées de « gratuites et fallacieuses », affirmant que sa colère l’avait poussé à « régler le différend » de manière irréversible.

Présenté devant le parquet de Mbour à l’issue de sa garde à vue, il a été inculpé pour matricide. Un mandat de dépôt a été décerné contre lui et il a été écroué, ce mercredi, à la prison de Mbour, où il attend désormais son jugement.

Ce drame a profondément choqué la population de Nguéniène, encore sous le coup de l’émotion face à cette tragédie familiale.



Jeudi 18 Décembre 2025 | Lat Soukabé Fall | Commentaires (0)
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