Le premier jour, il avait été payé normalement. Mais le lendemain, l’« employeur », un jeune Espagnol, tente de le rouler en ne lui versant qu’une partie de la somme. Le Sénégalais refuse. Il quitte les lieux, sans faire d’esclandre.

   Quelques heures plus tard, la vengeance tombe comme une tempête. L’agresseur revient, épaulé par plusieurs complices… et armé d’un chien d’attaque.

   La victime est alors frappée violemment à la tête avec une barre de fer. Elle s’effondre, inconsciente. Au sol, elle est ensuite mordue à plusieurs reprises par le chien, lancé contre elle comme une arme vivante. La scène est d'une rare sauvagerie.

   Seul l’intervention courageuse d’un autre Sénégalais a permis de sauver la victime d’une mort certaine. Transporté d’urgence à l’hôpital de traumatologie de Grenade, il est actuellement soigné pour des blessures graves.

   L’enquête ouverte par la police espagnole a permis l’arrestation rapide du principal suspect, déjà connu des services de police. Il a été présenté devant le juge d’instruction n°3 de Grenade. Les recherches se poursuivent pour retrouver les autres agresseurs.

  Cette attaque soulève une indignation croissante dans la diaspora sénégalaise et parmi les défenseurs des droits humains. Pour beaucoup, c’est un crime raciste qui ne dit pas son nom.