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Concertations nationales pour la réforme du secteur public : Les anciens ministres dénoncent les faiblesses de l’administration publique


Rédigé le Vendredi 24 Janvier 2025 à 09:10 | Lu 51 fois Rédigé par


Lors du lancement des concertations nationales, les anciens ministres de la Fonction publique ont souligné les failles persistantes de l’administration sénégalaise : évaluation inefficace, absence de sanctions et recommandations inexploitables.


 

Le lancement des concertations nationales pour la réforme du secteur public a permis aux anciens ministres de la Fonction publique de mettre en lumière les multiples défis et dysfonctionnements du secteur public au Sénégal. Ces échanges, organisés à Dakar sous l’égide du ministre Olivier Boucal, ont rassemblé d’éminentes personnalités et des acteurs clés du secteur.

Points faibles de l’administration publique

Parmi les lacunes relevées, l’ancien ministre Mansour Sy a critiqué le système d’évaluation des agents publics, où l’avancement semble garanti indépendamment des performances. Il a également rappelé un audit biométrique des effectifs qu’il avait initié pour rationaliser les ressources humaines.
Viviane Laure Élisabeth Bampassy, pour sa part, a fustigé l’inefficacité des précédentes réformes, qualifiant certaines d’entre elles de "réformettes". Elle déplore le manque d’engagement collectif du gouvernement dans ces initiatives et plaide pour une refonte profonde de la législation sur la fonction publique.
L’absence de sanctions en cas de manquements professionnels est un problème récurrent, selon plusieurs intervenants. Innocence Ntap Ndiaye et Zakaria Diaw ont souligné l’importance de responsabiliser les agents publics en introduisant une culture de l’auto-évaluation et des sanctions équitables.

Propositions pour une réforme durable

L’ancien ministre Habib Sy a pointé du doigt les insuffisances de la formation dans les écoles administratives comme l’ENA, appelant à une transformation des programmes pour former des managers plutôt que des administrateurs rigides.
Le président du conseil d’administration de la SENELEC a également souligné l’inégalité dans le système de rémunération et a plaidé pour un audit approfondi de la gouvernance.
Les anciens ministres ont unanimement demandé une meilleure valorisation du ministère de la Fonction publique, considéré comme "le cœur de l’État" par Innocence Ntap Ndiaye, et un renforcement de la formation continue pour les agents publics.

Une initiative pour transformer le secteur public

Le ministre actuel, Olivier Boucal, a décrit ces concertations comme un tournant essentiel dans la transformation systémique du Sénégal. En présence d’acteurs tels qu’Aminata Touré, Haut Représentant du président de la République, et des représentants syndicaux et associatifs, il a affirmé que cette démarche vise à diagnostiquer les causes profondes des faiblesses du secteur public et à proposer des solutions concrètes.

Avec ces concertations, le Sénégal ambitionne de poser les bases d’une administration publique plus performante, plus éthique et mieux adaptée aux besoins des citoyens.




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