L’affaire ressemble à un scénario digne d’un film. Les éléments du commissariat spécial de Karang, en poste avancé à Djinack Bara, ont mis la main sur une cargaison de 150 kilogrammes de chanvre indien, dans des conditions particulièrement mouvementées.
Une charrette piégée
Tout commence lundi dernier, après l’exploitation d’un renseignement signalant un trafic entre Ka Diatta, en Gambie, et Djinack Bara, au Sénégal. Les enquêteurs suivent la piste pendant plusieurs heures avant d’intercepter une charrette chargée de dix sacs suspects. À la fouille, la découverte est claire : 150 kilos de chanvre indien.
Un mineur au cœur de l’affaire
L’histoire prend une tournure inattendue lorsque les policiers constatent que le conducteur de la charrette n’est autre qu’un enfant âgé de 8 ans, qui réussit à s’échapper dans la confusion. Le propriétaire présumé de la drogue, un homme de 33 ans, est quant à lui arrêté et placé en garde à vue.
Une révolte communautaire
Rapidement, la nouvelle de l’arrestation se propage et les habitants des villages concernés se mobilisent. Imams, notables et jeunes se rendent au poste pour réclamer la libération du suspect. Face au refus des policiers, la tension monte et les forces de l’ordre, en sous-effectif malgré l’appui de deux agents des Parcs nationaux, se retrouvent sous pression.
Une stratégie pour éviter l’affrontement
Afin d’éviter un affrontement violent, le commandement ordonne aux policiers de sécuriser la drogue dans un lieu secret, puis de relâcher provisoirement les personnes interpellées après identification et prise de photos, avec convocation prévue ultérieurement.
Acheminement sous haute surveillance
La cargaison est ensuite discrètement transportée par pirogue, avec l’appui des agents des Parcs nationaux, jusqu’au quai de Massarinko, où des renforts venus de Karang prennent le relais. Les 150 kilos de chanvre indien sont mis en sécurité, tandis que l’enquête se poursuit pour retrouver le propriétaire présumé et ses complices.
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