Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a rappelé dimanche la place centrale de la culture dans la stabilité et le développement des sociétés, soulignant qu’aucun acquis politique ou économique ne peut durer s’il n’est solidement ancré dans un socle culturel.
Présidant la cérémonie d’ouverture de la première édition du Festival ouest-africain des arts et de la culture (ECOFEST) au Grand Théâtre national Doudou Ndiaye Rose, il représentait le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye. La rencontre a réuni de nombreuses personnalités, dont les représentants de l’UEMOA et de la CEDEAO, initiateurs de l’événement.
Selon Ousmane Sonko, le thème de cette édition — “Mutations et crises politiques en Afrique de l’Ouest : que peut faire la culture ?” — reflète parfaitement les défis actuels de la région. Il a estimé que la culture détient un pouvoir unique : « rassembler là où la politique divise », « réparer là où les conflits déchirent » et « inspirer là où le doute s’installe ».
Le Premier ministre a rappelé que ce festival vise à promouvoir l’intégration, la cohésion sociale, la paix et le développement par le biais de la culture. Une ambition qui rejoint les orientations du gouvernement sénégalais, illustrées récemment par le premier Forum du livre et de la lecture et l’hommage national rendu au professeur Amadou Makhtar Mbow, figure du panafricanisme.
Soulignant la volonté des autorités de faire de la culture un pilier du développement économique et social, Ousmane Sonko a salué le travail des équipes de l’organisation, de la CEDEAO, de l’UEMOA et des responsables du ministère de la Culture. Il a adressé une mention spéciale à la commissaire Fatou Sow Sarr pour son rôle déterminant dans la tenue de cette première édition.
La cérémonie d’ouverture a offert un moment fort de créativité et de partage, marqué par les performances de Sidiki Diabaté, Ismaël Lo, Gyakie, Solange Cesarovna et la Compagnie nationale Daniel Sorano, avec le spectacle “Pour que jamais le pagne ne s’effiloche”.
Le Premier ministre a encouragé le public, particulièrement les jeunes, à investir pleinement ce festival qui se déroule jusqu’au 6 décembre, et invité la CEDEAO et l’UEMOA à renforcer leur soutien aux industries culturelles et créatives. Car, a-t-il rappelé, « la culture est le chemin le plus court d’un peuple à un autre ».
