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Israël et le Hamas s'accusent mutuellement de violer un cessez-le-feu toujours plus fragile


Rédigé le Dimanche 19 Octobre 2025 à 14:08 | Lu 63 fois Rédigé par Lat Soukabé Fall


Le cessez-le-feu dans la bande de Gaza est menacé, dimanche 19 octobre, après que l'armée israélienne a dit avoir mené des frappes aériennes dans le sud du territoire palestinien en riposte à des attaques du Hamas contre ses positions, ce qu'a démenti le mouvement islamiste.


Le cessez-le-feu va-t-il tenir encore longtemps à Gaza ? L'armée de l'air israélienne dit avoir mené des frappes ce dimanche, après que des hommes armés ont ouvert le feu sur un véhicule d'ingénierie militaire à Rafah. Des tirs nourris de la marine ont également été rapportés par des sources palestiniennes. De quoi faire peser une menace sérieuse sur l'accord de paix.

La situation se tend aussi en Cisjordanie, où notre correspondant à Ramallah, Lucas Lazo, rapporte une intervention des forces spéciales israéliennes tôt le matin ce dimanche dans le camp de réfugiés d’Al Aïn, à l’ouest de Naplouse. Des tirs ont été entendus par les habitants et ont été fatals pour un homme de 42 ans, décédé de ses blessures. Un peu plus tôt dans la nuit, l’armée israélienne avait mené une opération d’envergure dans la ville de Tubas, déployant plusieurs unités d’infanterie précédées de bulldozers.

Aussi, quatre Palestiniens ont été arrêtés, plusieurs maisons saccagées, et des infrastructures publiques détruites. Le mode opératoire rappelle les interventions conduites en Cisjordanie après le précédent cessez-le-feu à Gaza. En février dernier, l’armée avait ainsi évacué, à l’issue de violents combats, les camps de Jénine et de Tulkarem, provoquant le déplacement forcé de 40 000 réfugiés palestiniens. En Cisjordanie occupée - grande absente du plan de paix présenté par le président américain Donald Trump - la multiplication de ces raids et la poursuite de la colonisation font craindre une nouvelle escalade militaire.



L'armée israélienne rejette la faute sur le Hamas
Des évènements qui font écho aux déclarations de Benyamin Netanyahu samedi, qui avait insisté sur le désarmement du Hamas comme condition de fin de la guerre, sur fond de montée de tensions autour de la question des échanges de dépouilles entre Israël et le Hamas. Loin de vouloir porter la responsabilité de la rupture de la suspension des combats si durement obtenue, l'armée israélienne a justifié ces frappes en informant avoir subi de « multiples attaques », de la part de membres du Hamas dans la région de Rafah, notamment des tirs contre un véhicule d'ingénierie militaire. Israël estime qu'il s'agit d'une « violation flagrante » du cessez-le-feu.

Le mouvement palestinien, lui, a assuré ne pas avoir connaissance d'affrontements dans le sud de la bande de Gaza, et rappelé que ces zones demeurent « sous le contrôle », d'Israël. Réaffirmant par la même occasion son « engagement total à mettre en œuvre tout ce qui a été convenu. » Ce qui n'a pas empêché le Premier ministre israélien de convoquer des consultations sécuritaires d'urgence. Avec, dans le même temps, l'extrême droite qui milite pour une reprise des combats.

La situation pourrait devenir encore plus complexe, puisque les États-Unis affirment détenir des « informations crédibles », concernant une attaque imminente du Hamas contre des civils palestiniens à Gaza, informe notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul. Cette attaque planifiée, si elle se confirmait, serait une violation de la trêve et compromettrait les récents progrès. En réponse, le Hamas a exprimé que « les faits sur le terrain démontrent le contraire », et accuse les forces israéliennes d'avoir « créé et armé des bandes criminelles », responsables de meurtres et du pillage de l'aide humanitaire. Le Hamas justifie l'action de sa police comme un « devoir national ».


Lat Soukabé Fall

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