Le ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, Amadou Bâ, a réitéré jeudi la volonté de son département de bâtir un cadre favorable au développement artistique, à la professionnalisation et à une meilleure reconnaissance des créateurs d’Afrique de l’Ouest. Cette déclaration a été faite à l’ouverture du salon de l’innovation et du patrimoine, organisé dans le cadre de la première édition de l’ECOFEST, prévue à Dakar du 30 novembre au 6 décembre.
Insistant sur le rôle central des artistes, il a rappelé que le secteur culturel ne pourra se renforcer durablement qu’en leur garantissant les moyens de créer, de s’exprimer et de vivre dignement de leur activité. Pour y parvenir, il estime indispensable de mettre en œuvre des politiques culturelles ambitieuses, accompagnées d’une formalisation du marché de l’art.
Amadou Bâ a également souligné l’importance de consolider la formation dans les métiers de la culture, de protéger la propriété intellectuelle et de faciliter la circulation des artistes et de leurs œuvres. Il s’est réjoui de constater que plusieurs grandes institutions culturelles internationales s’ouvrent désormais à la création africaine.
Toutefois, il a rappelé que cette visibilité accrue ne doit pas masquer les difficultés persistantes : poids de l’informel, manque d’infrastructures adaptées, appui institutionnel insuffisant et fragilité du cadre juridique. Selon lui, de nombreux artistes, pourtant essentiels à l’écosystème culturel, peinent encore à vivre de leur profession et à faire respecter leurs droits.

