Selon les informations recueillies, l’affaire démarre après une plainte du frère aîné d’une jeune fille âgée de 13 ans. L’accusé, qui avait auparavant demandé la main de la mineure, aurait mal accepté le refus de la famille. Déterminé à imposer sa volonté, il aurait alors mis en place un stratagème pour isoler la jeune fille.
Le 20 novembre 2025, il convainc la mère de la victime de laisser celle-ci voyager avec lui, soi-disant pour la présenter à sa famille établie à Kaffrine. Les deux montent à bord d’un car en direction de Kaolack. Une fois arrivés, l’homme persuade la jeune fille de dormir dans un hôtel, prétextant que sa sœur y travaille.
C’est dans cet établissement qu’il aurait tenté de commettre l’irréparable.
D’après les déclarations de la victime, confirmées par son frère, l’individu l’aurait agressée physiquement en tentant de la contraindre. Face à sa résistance, il l'aurait giflée puis mordue à l’épaule gauche. Après avoir constaté qu’elle était encore vierge, il lui aurait ordonné de se laver et de se préparer pour le retour.
Un témoignage qui a profondément choqué les enquêteurs.
Le 5 décembre 2025, vers 20 heures, les policiers, informés de la présence du suspect à son domicile, organisent une opération. Ils le surprennent en pleine activité dans un atelier clandestin de production de sachets d’eau.
À l’intérieur, les agents découvrent un local insalubre :
– forte odeur,
– réservoir d’eau raccordé à une machine d’ensachage,
– 56 paquets de sachets d’eau de la marque « Si bon Zam Zam » disséminés au sol,
– une moto tricycle destinée à la distribution.
L’homme n’a pu fournir aucune autorisation relative à la fabrication ou à la mise en vente de l’eau conditionnée.
Interrogé, l’accusé a rejeté la tentative de viol, mais ses explications n’ont pas convaincu les limiers. Les éléments matériels retrouvés sur place, ainsi que les témoignages recueillis, ont renforcé les soupçons.
Le suspect a été placé en garde à vue. Les sachets d’eau impropres à la consommation ont été saisis et placés sous scellés.
L’enquête se poursuit et devrait déterminer les responsabilités définitives dans ce dossier mêlant agression sexuelle, exploitation illégale et risques sanitaires majeurs.


