L’affaire est partie d’un constat inhabituel : le propriétaire d’un poulailler a remarqué une baisse anormale de la production. Après plusieurs vérifications, il a soupçonné des prélèvements non autorisés et a décidé de renforcer la surveillance du site. Quelques jours plus tard, un agent de sécurité a surpris une personne tentant de franchir le mur du périmètre avec des tablettes d’œufs dissimulées dans un sac. L’individu est néanmoins parvenu à s’enfuir.
À la suite de cet incident, le propriétaire a procédé à l’examen des communications téléphoniques de ses employés. Les recoupements ont mis en évidence des contacts fréquents entre un salarié et la personne en fuite. Lors de son audition, cet employé a d’abord reconnu avoir apporté son aide à plusieurs reprises, avant de se rétracter devant le tribunal, affirmant n’avoir joué aucun rôle dans les prélèvements constatés.
Lors du procès, la partie civile a réclamé une indemnisation de 11 millions de francs CFA pour compenser les pertes subies. Le parquet a souligné la solidité des éléments réunis et demandé une application rigoureuse de la loi. Le tribunal a finalement déclaré l’employé coupable et l’a condamné à deux ans de prison, dont quatre mois ferme.
La personne ayant pris la fuite lors de l’intervention du vigile reste activement recherchée.

