À Yeumbeul, l’horreur a pris place en quelques minutes, sous les yeux impuissants des proches de la victime. Modou Mbacké, commerçant et père de famille, a perdu la vie jeudi soir dans des circonstances terrifiantes, à seulement quelques pas de chez lui.

Il était un peu plus de 20 heures. Modou venait de clore sa journée et quittait sa quincaillerie pour rentrer chez lui, situé à 700 mètres à peine. L’ambiance était à la fête, à la veille de la Tabaski. Rien ne laissait présager le drame à venir. Souriant, sa sacoche en bandoulière, il prend congé de son vigile, échange quelques mots avec des connaissances, puis s'engage dans une ruelle sombre.

C’est dans cette voie isolée que trois individus l’attendaient à moto. Dès qu’il se retrouve seul, deux d’entre eux descendent et l’encerclent. Modou tente de résister, refuse de céder son sac. La tension monte, sa sœur, qui observe la scène depuis la cour, crie à l’aide. Mais tout va trop vite. « Modou ne voulait pas lâcher son sac », raconte-t-elle.

Face à sa résistance, l’un des agresseurs sort un couteau et le poignarde à plusieurs reprises. Modou finit par tomber, grièvement blessé, alors que les agresseurs s’enfuient en moto, le sac en main. Dans un dernier élan, la victime tente de les poursuivre, mais s’effondre quelques mètres plus loin.

Alertés par les cris, les voisins arrivent en courant. Modou est transporté en urgence au centre de santé de Yeumbeul, puis transféré à l’hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye. Il y décède peu après son admission.

L’enquête, ouverte par le commissariat de Yeumbeul-Comico, avance. Les agresseurs, filmés par une caméra de surveillance et non masqués, pourraient être identifiés sous peu.

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