Rencontré au garage taxi situé en face de la BICIS, Ibrahima Badiane, chauffeur depuis plus de dix ans, ne cache pas son exaspération :
« Nous avons d’énormes difficultés, nous les conducteurs de taxi. Nous sommes toujours en panne d’organes mécaniques à cause des routes abîmées. Chaque semaine, nous sommes obligés de faire des réparations qui coûtent cher, alors que nous payons nos taxes correctement. »
Pour illustrer leurs doléances, les taximen citent l’exemple de l’avenue Aynina Fall, l’un des axes les plus fréquentés de la commune. Selon eux, cette voie est aujourd’hui parsemée de nids-de-poule, de crevasses et de flaques d’eau en période de pluie, rendant la circulation pénible et dangereuse, aussi bien pour les conducteurs que pour les passagers.
« Il suffit de passer par là pour comprendre notre calvaire. Entre les suspensions, les amortisseurs et les pneus, tout s’use très vite. Et à la fin, c’est le client qui paie plus cher ou qui perd du temps à cause des pannes répétées », poursuit M. Badiane.
Face à cette situation, les chauffeurs de taxi appellent les autorités municipales et étatiques à agir rapidement pour réhabiliter les routes dégradées, notamment dans les zones les plus fréquentées par les transports urbains.
« Nous ne faisons que notre travail, nous servons la population jour et nuit. Ce que nous demandons, c’est un minimum : des routes praticables."
