
Tout est parti d’un simple malentendu. Alors qu’il poussait sa brouette remplie de ferrailles, le ferrailleur a cru apercevoir le téléphone de la jeune femme pointé dans sa direction. Convaincu qu’elle l’avait filmé, il s’est emporté et a exigé la suppression immédiate des images.
M. Keita, surprise, a nié avoir filmé qui que ce soit et a refusé que son agresseur fouille sa galerie. Ce refus a mis A. Keita hors de lui. Pris de colère, il est passé à l’acte et l’a violemment agressée.
Arrêté puis inculpé, il a été placé sous liberté provisoire dans l’attente de son procès. À la barre, il a reconnu les faits, mais a tenté de justifier sa réaction par la peur d’être filmé sans son consentement. De son côté, la victime a maintenu qu’elle n’avait jamais enregistré d’images.
Le procureur a requis une application stricte de la loi, rappelant que nul soupçon ne peut excuser un passage à la violence. Le juge a déclaré le prévenu coupable et l’a condamné à une amende ferme de 20 000 FCfa.
Une sanction symbolique, mais qui réaffirme un principe essentiel : dans l’espace public, les conflits d’interprétation ne doivent jamais dégénérer en violences physiques.