Ce dépotoir sauvage, qui ne cesse de s’étendre, dégage une odeur nauséabonde et attire en permanence mouches, rats, moustiques et autres animaux nuisibles. En période de chaleur comme en saison des pluies, les conséquences deviennent encore plus alarmantes. Les enfants, souvent contraints de jouer non loin des ordures, sont les premières victimes de maladies respiratoires, de diarrhées et d’infections diverses.

“Nous ne dormons plus la nuit à cause des odeurs et des moustiques”
Un résidant à quelques mètres du dépotoir, ne cache plus son exaspération. « Nos enfants tombent souvent malades, et nous ne savons plus vers qui nous tourner. Cette situation dure depuis trop longtemps. On a tout essayé : lettres, pétitions, demandes au niveau de la mairie. Mais rien ne change », déplore-t-il.
Comme lui, de nombreux habitants dénoncent le mutisme des autorités compétentes. Ils affirment avoir alerté à plusieurs reprises la municipalité, sans obtenir de réponse concrète. «  Le site est devenu un point de dépôt permanent. Dès qu’un petit espace est nettoyé, d’autres viennent y jeter encore plus d’ordures », témoigne un jeune du quartier.

Une bombe sanitaire au cœur du quartier
Pour les habitants, il ne s’agit pas seulement d’un problème de propreté. Le dépôt d’ordures représente aujourd’hui une véritable bombe sanitaire. Des cas de paludisme, de typhoïde et de maladies respiratoires se multiplient. Le centre de santé de quartier serait déjà dépassé par la fréquence des consultations liées à ces pathologies.
Certains pointent aussi du doigt l’absence d’un véritable système de gestion des déchets à l’échelle locale. «  Les gens jettent leurs ordures là où ils peuvent, et c’est le quartier qui en paie le prix », regrettent les habitants du quartier.

Un appel pressant à l’État et à la mairie
Excédés, les résidents de Médina Fall Extension appellent l’État du Sénégal, la mairie de Thiès et les services techniques compétents à agir sans délai. Ils réclament non seulement l’enlèvement immédiat des ordures, mais aussi des mesures structurelles : mise en place de points de collecte, sensibilisation à l’hygiène, et surtout des sanctions contre les auteurs de dépôts illégaux.
En attendant une réaction des autorités, les habitants envisagent d’organiser des journées de protestation, voire des marches pacifiques, pour faire entendre leur voix. Car pour eux, vivre dans un environnement propre n’est pas un luxe, mais un droit fondamental.

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