Dans un communiqué transmis à Dakaractu, l’Entente SYTJUST-UNTJ a réaffirmé sa disponibilité à reprendre le dialogue avec les autorités sénégalaises. Les deux syndicats assurent n’avoir jamais rompu les discussions avec le gouvernement et se déclarent prêts à répondre à toute initiative, qu’elle émane du ministère de la Fonction publique ou de celui de la Justice. Ils réitèrent leur attachement au dialogue républicain et à l’État de droit, tout en exprimant leur volonté de trouver une issue durable à la crise qui paralyse actuellement le fonctionnement des juridictions.

Cependant, les propos tenus ce jour par le ministre de la Fonction publique, Olivier Boucal, lors d’une émission télévisée, suscitent une vive inquiétude chez les membres de l’Entente. Ceux-ci dénoncent une mauvaise lecture, voire une falsification des causes de la crise, ainsi qu’une interprétation jugée trop rigide des textes réglementaires. Ils accusent une partie de l’administration de la Fonction publique de bloquer la mise en œuvre des acquis statutaires des travailleurs de la justice, malgré des décisions prises en Conseil des ministres depuis juillet 2018.

Face à ce qu’elle considère comme une impasse persistante, l’Entente SYTJUST-UNTJ lance un appel à l’intervention directe du Président de la République et du Premier ministre. Elle estime qu’un arbitrage au sommet de l’État est désormais nécessaire pour rétablir la vérité et assurer la continuité du service public de la justice. À défaut d’une telle intervention, les syndicats préviennent que la crise pourrait s’aggraver, au détriment des justiciables et de la stabilité institutionnelle.