Les enquêteurs décrivent un réseau organisé comme une véritable unité paramilitaire : chaque opération était préparée avec soin, avec repérages précis, stratégies d’infiltration, et communications codées. Les malfaiteurs ciblaient des résidences isolées et opéraient la nuit, emportant bijoux, argent liquide et objets de valeur.
Mais un élément insolite a attiré l’attention des autorités italiennes : les rituels mystiques pratiqués avant chaque braquage. D’après les aveux recueillis, le groupe ne lançait aucune opération sans « bénédiction » d’un marabout sénégalais, présenté comme leur protecteur spirituel.
Cet homme, identifié sous le nom de Khalifa Kassé, jouait un rôle central dans le dispositif : avant chaque opération, il procédait à des rituels ésotériques censés « garantir la réussite du coup et protéger les membres du groupe contre les arrestations ». De l’eau bénite, des incantations et des gris-gris auraient été retrouvés lors des perquisitions.
Les enquêteurs italiens estiment que cette dimension mystico-religieuse renforçait la cohésion du groupe et nourrissait une croyance collective d’invincibilité, rendant les braqueurs plus téméraires.
L’affaire, qui mêle criminalité transnationale et pratiques occultes, est désormais entre les mains du parquet de Catania. Les autorités italiennes envisagent d’élargir l’enquête à d’autres régions, craignant que le réseau ait commis des faits similaires dans d’autres provinces.
Le rôle précis du marabout sénégalais, accusé de complicité spirituelle et morale, fait actuellement l’objet d’une instruction approfondie.