Menu
Le Portail de Thiès sur le Web
L'Actualité au Sénégal

Sénégal: la mort d’une mère de 23 ans relance le débat sur la banalisation des violences domestiques


Rédigé le Jeudi 27 Novembre 2025 à 10:25 | Lu 75 fois Rédigé par Lat Soukabé Fall


Au Sénégal, le décès d’une jeune femme dans la maison de sa belle-famille, retrouvée morte la semaine dernière au bout de 24h en présence de son enfant d’un an et demi, suscite une vague d’indignation et relance le débat sur la banalisation des violences domestiques. Onze associations féministes ont adressé un courrier au procureur de la République pour demander que la lumière soit faite sur ce drame.


Sénégal: la mort d’une mère de 23 ans relance le débat sur la banalisation des violences domestiques

Au Sénégal, Nogaye Thiam, 23 ans, a été retrouvée morte dans sa chambre, au domicile de sa belle-famille à Thiès, la semaine dernière. C’est grâce à une vidéo postée par la sœur de la défunte que l’affaire est devenue publique. Depuis vendredi 21 novembre, 11 associations féministes ont saisi le procureur pour demander l’ouverture d’une enquête judiciaire et que les responsabilités soient établies.

 

« Comment ça se fait qu'une femme qui vit dans une maison avec ses belles-mères, avec ses belles-sœurs, soit décédée et que l'on ne découvre ça que 24 heures après ? » s'insurge Aminata Libain Mbengue, membre du collectif des féministes au Sénégal. « Comment cela est possible dans un pays où on nous dit qu'on vit en communauté, où on nous dit qu'on s'occupe des femmes, où on s'occupe des enfants ? »

Maladie cardiaque

Lundi 24 novembre, une autopsie a révélé que la jeune femme serait morte d’une maladie cardiaque. Mais pour Aminata Mbengue, le cas de Nogaye Thiam brise la loi du silence. « C'est beaucoup de témoignages de jeunes femmes sur les réseaux sociaux qui disent vivre dans un huis clos familial, avec des belles-mères maltraitantes, avec des maris irresponsables, avec une charge de travail incroyable… Ces femmes s'occupent de tout, du matin au soir ».

 

Les associations féministes appellent – une nouvelle fois – à renforcer les mécanismes de protection, mais aussi à réviser le Code de la famille qui fait de l’homme le seul chef de famille et participe ainsi à éclipser les femmes.



Lat Soukabé Fall

Nouveau commentaire :