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L'Actualité au Sénégal

Sénégal : Rentrée scolaire, un casse-tête pour les parents d’élèves


Rédigé le Mercredi 10 Septembre 2025 à 22:13 | Lu 10 fois Rédigé par Lat Soukabé Fall


Chaque rentrée scolaire au Sénégal est synonyme d’angoisse pour des milliers de familles. Cette année encore, la hausse des prix des fournitures et les faibles revenus des ménages mettent à rude épreuve les parents d’élèves.


Le fardeau des fournitures

Dans les allées du marché Moussanté à Thies, Fatou, mère de quatre enfants, se plaint des prix :
« Les fournitures et les inscriptions coutent très chères . Comment faire quand on a plusieurs enfants ? »

Selon les commerçants, la flambée est liée aux coûts d’importation et à la demande qui explose chaque fin de vacances. Résultat : beaucoup de parents étalent leurs achats ou se rabattent sur des articles de seconde main.

  Les frais de scolarité, une autre épreuve

Même dans le public, les frais s’accumulent : cotisations APE, contribution au fonctionnement, achats de livres imposés. Dans le privé, la situation est encore plus critique.
Mamadou, chauffeur de clando, confie :
« Ma fille est dans une école privée. La mensualité est de 18 000 F CFA. Avec ce que je gagne, je dois parfois emprunter pour payer. Mais je ne veux pas la retirer, car je veux qu’elle ait une bonne éducation. »

  Entre survie et éducation

La rentrée survient dans un contexte d’inflation persistante. Le prix du riz, de l’huile et du sucre a fortement augmenté, grignotant le pouvoir d’achat des ménages.
Aïssatou, vendeuse de légumes au marché Central de Thiès, résume la situation :
« Parfois, je dois choisir entre payer les cahiers ou acheter un sac de riz. On se prive pour les enfants, mais ce n’est pas facile. »

   Les conséquences pour les enfants

  • Certains élèves arrivent en classe sans tous leurs manuels.

  • Des retards de paiement entraînent parfois des tensions avec les écoles.

  • Dans les villages, plusieurs enfants abandonnent pour aider aux champs ou au commerce familial.

Un enseignant témoigne :
« Chaque année, je vois des élèves disparaître des classes après la Toussaint. Les parents n’ont pas pu suivre les frais. »

  Quelles pistes de solution ?

Les associations de parents d’élèves et les syndicats réclament des mesures fortes :

  • Distribution plus large de kits scolaires subventionnés.

  • Allègement des frais obligatoires dans le public.

  • Mise en place d’une caisse d’aide pour les familles vulnérables.

  • Promotion d’industries locales de fabrication de cahiers et uniformes.



Lat Soukabé Fall