Le coup d'envoi de ce face-à-face a été donné tout juste après la fermeture des bureaux de vote pendant les opérations de dépouillement, rapporte notre correspondant à Yaoundé, Polycarpe Essomba. Chaque camp diffusait sur les réseaux sociaux des photos de résultats capturées après dépouillement et inscrits sur les tableaux noirs. À ce petit jeu, ce sont les candidats Paul Biya et Issa Tchiroma Bakary qui ont survécu, les autres, au regard des résultats affichés, s'effaçant progressivement.
Puis est venu le temps des revendications de victoire. D'abord, les soutiens du candidat du FSNC, Anicet Ekane et Djeukam Chameni, dans la nuit de dimanche à lundi, puis Issa Tchiroma Bakary lui-même se félicitant d'une « victoire qui dépasse sa propre personne ». Divers acteurs ont alors commencé à lui adresser leurs félicitations, d'anciens candidats ou des figures de la société civile.
L'autre fait qui est tendance est la diffusion de communiqués et contre-communiqués. Divers partis politiques ont dénoncé des détournements de logos et signatures sur des documents finalement estampillés comme étant des faux.
« Il a franchi la ligne rouge »
« Ambiance tendue » à Garoua, titre ce matin le quotidien Le Jour. Cette grande ville du nord du Cameroun, située à plus de 1 000 kilomètres de Yaoundé, est le fief d’Issa Tchiroma Bakary, explique notre envoyée spéciale à Yaoundé, Amélie Tulet. La vidéo diffusée mardi par le candidat a suscité une salve de réactions. Une « tchiromaphobie », écrit le journal Le Messager.
« À fond sur la pédale », pour reprendre l’expression de Mutations, dans cette vidéo, le candidat parle d’une victoire « qui dépasse sa personne » et appelle les autorités « à respecter le choix du peuple ». Il enjoint le « régime en place » à « faire preuve de grandeur » et promet un rapport détaillé sur le scrutin, tout en affirmant attendre « un coup de fil de félicitations ».
Une réaction qui ne s'est pas fait attendre. « Il a franchi la ligne rouge » titre ce matin Cameroon Tribune. Le journal gouvernemental reprend la mise en garde du ministre de l’Administration territoriale qui promet « rigueur et fermeté ». Pour contrer ces annonces et déclarations, le RDPC le parti présidentiel est monté rapidement au créneau par les voix de plusieurs de ses responsables dénonçant à tout va « conspirationnisme et forfaiture » et invitant les Camerounais à attendre les résultats officiels que le Conseil constitutionnel doit proclamer au plus tard le 26 octobre.
Des appels à « une grande retenue » ont été lancés par le chef de la mission d’observation de la CEEAC, ainsi que par celui de l’Union africaine, qui ont insisté sur « le respect du cadre constitutionnel ».
Sur le plan formel, les rapports des commissions départementales doivent être transmis avant ce soir à la Commission nationale de recensement des votes. Celle-ci déposera ensuite son rapport au Conseil constitutionnel, qui videra le contentieux électoral.
Les partis politiques ont jusqu’à ce soir, mercredi 15 octobre, pour déposer leurs recours. Ce n’est qu’après cette étape que les résultats officiels seront proclamés.
Puis est venu le temps des revendications de victoire. D'abord, les soutiens du candidat du FSNC, Anicet Ekane et Djeukam Chameni, dans la nuit de dimanche à lundi, puis Issa Tchiroma Bakary lui-même se félicitant d'une « victoire qui dépasse sa propre personne ». Divers acteurs ont alors commencé à lui adresser leurs félicitations, d'anciens candidats ou des figures de la société civile.
L'autre fait qui est tendance est la diffusion de communiqués et contre-communiqués. Divers partis politiques ont dénoncé des détournements de logos et signatures sur des documents finalement estampillés comme étant des faux.
« Il a franchi la ligne rouge »
« Ambiance tendue » à Garoua, titre ce matin le quotidien Le Jour. Cette grande ville du nord du Cameroun, située à plus de 1 000 kilomètres de Yaoundé, est le fief d’Issa Tchiroma Bakary, explique notre envoyée spéciale à Yaoundé, Amélie Tulet. La vidéo diffusée mardi par le candidat a suscité une salve de réactions. Une « tchiromaphobie », écrit le journal Le Messager.
« À fond sur la pédale », pour reprendre l’expression de Mutations, dans cette vidéo, le candidat parle d’une victoire « qui dépasse sa personne » et appelle les autorités « à respecter le choix du peuple ». Il enjoint le « régime en place » à « faire preuve de grandeur » et promet un rapport détaillé sur le scrutin, tout en affirmant attendre « un coup de fil de félicitations ».
Une réaction qui ne s'est pas fait attendre. « Il a franchi la ligne rouge » titre ce matin Cameroon Tribune. Le journal gouvernemental reprend la mise en garde du ministre de l’Administration territoriale qui promet « rigueur et fermeté ». Pour contrer ces annonces et déclarations, le RDPC le parti présidentiel est monté rapidement au créneau par les voix de plusieurs de ses responsables dénonçant à tout va « conspirationnisme et forfaiture » et invitant les Camerounais à attendre les résultats officiels que le Conseil constitutionnel doit proclamer au plus tard le 26 octobre.
Des appels à « une grande retenue » ont été lancés par le chef de la mission d’observation de la CEEAC, ainsi que par celui de l’Union africaine, qui ont insisté sur « le respect du cadre constitutionnel ».
Sur le plan formel, les rapports des commissions départementales doivent être transmis avant ce soir à la Commission nationale de recensement des votes. Celle-ci déposera ensuite son rapport au Conseil constitutionnel, qui videra le contentieux électoral.
Les partis politiques ont jusqu’à ce soir, mercredi 15 octobre, pour déposer leurs recours. Ce n’est qu’après cette étape que les résultats officiels seront proclamés.