Profitant de ses vacances scolaires, la jeune fille travaillait comme femme de ménage à Mbao, au domicile d’une dame occupant le poste de trésorière d’une coopérative d’habitat. Cette dernière avait pour habitude de conserver les fonds de la coopérative à son domicile avant de les déposer à la banque à la fin du mois.
C’est via les réseaux sociaux que K.M. a été mise en contact avec un escroc installé en Côte d’Ivoire. Ce dernier lui a promis de multiplier les sommes d’argent qu’elle lui enverrait. Crédule, la mineure a d’abord envoyé 10 000 FCFA de son propre argent.
Après une première prétendue « séance d’incantation », l’escroc a changé de stratégie. Il a convaincu K.M. qu’elle souffrait d’une maladie grave l’empêchant de recevoir l’argent promis. Pour se « guérir » et récupérer la fortune attendue, elle devait lui envoyer davantage d’argent.
C’est ainsi que la jeune fille a commencé à dérober progressivement des sommes importantes dans la caisse de sa patronne. Lors d’un versement de fonds, la trésorière a constaté un manque dans sa caisse. Soupçonnant sa femme de ménage, elle a entamé des recherches et a retrouvé K.M. dans un point de transfert d’argent avec une somme de 3 millions FCFA, prête à être envoyée à l’escroc ivoirien.
Au total, la mineure avait déjà transféré 6,9 millions FCFA au prétendu féticheur, selon des sources proches du Parquet. Suite à la plainte déposée auprès de la Brigade territoriale de la Zone franche industrielle, K.M. a été arrêtée. Lors de son audition, elle a reconnu les faits et raconté sa mésaventure.