« Je déplore simplement l’anarchie qu’il y a dans l’usage de la moto Jakarta à Thiès. Je pense que c’est un outil de travail pour nos jeunes en attendant qu’ils trouvent mieux. Mais moi, Médiateur, ce que je souhaite, c’est zéro moto Jakarta, parce que tous les jeunes auront un emploi beaucoup plus stable et sécurisant », a-t-il déclaré devant les autorités locales et la société civile.
Foncier, retraites et décisions de justice : les plaintes des citoyens
Cette rencontre a également permis à M. Kandji de présenter les principales réclamations enregistrées par son institution à travers le pays.
Entre litiges fonciers, indemnités impayées, pensions de retraite ou encore inexécution de décisions de justice, le Médiateur a rappelé que ces plaintes traduisent le besoin de justice sociale et de renforcement de la qualité du service public.
À Thiès, les plaintes les plus fréquentes concernent le foncier rural et les situations domaniales complexes.
« Thiès a soulevé les mêmes problèmes que partout ailleurs. Le foncier reste une source de tensions que nous devons gérer avec rigueur », a reconnu M. Kandji.
Inquiétudes sécuritaires à Thiès et sur la Petite-Côte
Dans son plaidoyer pour une meilleure gouvernance locale, le Médiateur a aussi exprimé son inquiétude face à la recrudescence des agressions dans la région.
Il relie ce phénomène à la prolifération non encadrée des motos Jakarta, souvent utilisées pour commettre des délits ou faciliter les fuites.
« Je pense qu’il devrait y avoir une alternative à la moto Jakarta. En tout cas, je le souhaite », a insisté le Médiateur.
Son appel relance le débat sur l’avenir de ce moyen de transport devenu indispensable pour les jeunes, mais aussi source de désordre et d’insécurité dans plusieurs villes du pays.