À Keur Massamba Guèye, et particulièrement dans la cité F9, les habitants vivent une situation de plus en plus préoccupante en raison d’incidents récurrents liés à l’insécurité. En l’espace d’un mois, plusieurs faits ont été signalés, laissant de nombreux résidents désemparés face à la répétition des actes subis.
Dans ce quartier, les populations pointent du doigt un problème de découpage administratif entre la commune de Fandène et celle de Thiès. Selon un habitant ayant requis l’anonymat, cette situation complique l’intervention des forces de l’ordre : « Lorsqu’un domicile est visité durant la nuit, il devient difficile de faire déplacer les autorités. Les services de police comme de gendarmerie affirment chacun que la zone ne relève pas de leur responsabilité. Nous sommes totalement démunis. »
Un autre résident rappelle que la cité compte plus de 6 000 parcelles, avec un taux d’occupation dépassant 50 %, tout en souffrant d’un manque criant de services essentiels tels que l’éclairage public, l’accès à l’eau ou encore des infrastructures sanitaires.
Concernant la sécurité, les populations demandent des opérations conjointes entre la police et la gendarmerie pour mettre fin aux agissements des individus qui occupent des maisons en construction et profitent de la nuit, voire de la journée, pour mener leurs activités. Ce 3 décembre, vers 10 heures, deux personnes ont d’ailleurs été appréhendées par les habitants. Quelques jours plus tôt, une maison avait été ciblée et la caisse de la tontine des femmes du quartier, contenant 3 millions de FCFA, avait été emportée, laissant deux blessés. Un responsable de commerce local a également été pris pour cible récemment.
Face à cette situation devenue intenable, les habitants de Keur Massamba Guèye prévoient de mettre en place un comité de veille pour assurer leur propre sécurité dans l’attente d’une intervention des autorités compétentes.

