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L'Actualité au Sénégal

Me Ousmane Diagne plaide pour la prudence dans le traitement des crimes de 2021 à 2024


Rédigé le Lundi 25 Août 2025 à 18:27 | Lu 60 fois Rédigé par


Le ministre de la Justice appelle à une procédure rigoureuse pour juger les crimes graves commis entre 2021 et 2024, afin d’éviter toute annulation des poursuites.


Lors de la séance de l’Assemblée nationale consacrée à l’examen du projet de loi n°12/2025 portant création de l’Office national de lutte contre la corruption (OFNAC), le ministre de la Justice, Me Ousmane Diagne, a insisté sur la nécessité de traiter avec prudence les crimes commis entre 2021 et 2024.

« On ne peut pas se permettre de traiter des faits d’une telle gravité dans la précipitation et risquer des erreurs de procédure pouvant conduire à une relaxe », a-t-il déclaré devant les députés. Le ministre a mis en garde contre les dangers d’une instruction bâclée et affirmé que ses services « ne sont pas disposés à courir un tel risque ».

Il a précisé que la priorité a été donnée aux crimes contre l’humanité afin de garantir des poursuites solides et conformes à la loi. « Les choses n’étaient pas aussi simples et il fallait faire très attention pour éviter toute violation légale », a-t-il ajouté.

Selon le collectif CartograFreeSenegal, en collaboration avec Amnesty International, 65 personnes ont perdu la vie entre 2021 et 2024, dont 51 par balles, représentant 81 % des décès. L’âge moyen des victimes est de 26 ans, avec la plus jeune âgée de 14 ans et la plus âgée de 53 ans. Près de la moitié étaient ouvriers ou mécaniciens, et un quart élèves ou étudiants.

Me Ousmane Diagne a enfin précisé que toutes les infractions graves, incluant crimes contre l’humanité, meurtres, tortures et assassinats, sont intégrées dans cette enquête. L’objectif est de conjuguer rigueur juridique et efficacité afin que les auteurs soient poursuivis dans le respect des lois et des droits fondamentaux.

rts




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