Une colère du passé refait surface : la victime obtient justice.
Les faits se sont déroulés le 20 septembre dernier. Ce jour-là, Mademba B. s’est rendu chez sa fille, souffrante. Il ne s’attendait sans doute pas à y croiser son ex-femme, venue rendre visite à leur enfant, accompagnée de son nouveau mari.
La rencontre a viré à la scène de violence. Pris d’une rage soudaine, Mademba aurait saisi une lourde chaîne avant de frapper brutalement son ancienne épouse, la menaçant même de mort. Il a fallu l’intervention du mari de la victime et de leurs petits-enfants pour l’empêcher de poursuivre son déchaînement.
Transportée dans un centre de santé, Diary D. a obtenu un certificat médical d’incapacité temporaire de travail de sept jours (ITT). Elle a ensuite déposé plainte, décidée à rompre définitivement le silence sur des années de maltraitance.
À la barre, l’accusé a tenté de minimiser les faits, soutenant avoir été « provoqué » alors qu’il préparait du thé. Une justification que la victime a balayée d’un revers de main : « Mademba a toujours été violent. J’ai gardé sur mon corps les marques de son passé », a-t-elle déclaré en montrant ses cicatrices devant le tribunal.
Le juge, tout en tenant compte de l’âge avancé de l’accusé, a fermement rappelé que nul ne peut se faire justice soi-même, encore moins en recourant à la violence.