Selon plusieurs témoins, c’est un client régulier qui a donné l’alerte. Après avoir acheté de la viande qu’il croyait être du mouton, il a remarqué, une fois chez lui, une odeur suspecte et une texture étrange. Intrigué, il retourne au marché et interpelle le vendeur. Très vite, d’autres commerçants accourent.
« On a vu que ce n’était pas de la viande de mouton. Les os étaient plus fins, la chair trop rouge et l’odeur très forte », témoigne F. N, vendeuse de légumes installée à proximité de l’étal.
L’attroupement a pris une tournure violente. Certains jeunes du quartier, furieux, ont voulu s’en prendre au vendeur. Il a fallu l’intervention des policiers pour éviter un lynchage.
La police a immédiatement procédé à la saisie de plusieurs kilogrammes de viande suspecte et a conduit A au poste pour audition.
Les produits ont été envoyés à la Direction des services vétérinaires pour analyses.
« Les premiers constats laissent penser qu’il s’agit bien de viande canine, mais nous attendons les résultats officiels des laboratoires », a indiqué une source policière.
Dans le marché, la stupeur et la colère se mêlent.
D’autres commerçants dénoncent le manque de contrôle sanitaire et appellent les autorités à agir.
La vente de viande de chien est strictement interdite au Sénégal. Selon les services vétérinaires, elle représente un danger sanitaire majeur, pouvant transmettre des maladies comme la rage ou d’autres zoonoses.
Pourtant, certains habitants affirment que la consommation clandestine de viande de chien existe au sein de certaines communautés étrangères vivant à Dakar.
Le mis en cause a été placé en garde à vue pour les chefs de “vente de denrées impropres à la consommation humaine” et “tromperie sur la marchandise”. L’enquête ouverte cherche à déterminer l’origine de la viande et à savoir si d’autres personnes sont impliquées dans ce trafic.

