
« Il peut passer toute une journée sans qu’on vende une seule chemise, » confie Abdou, 28 ans, qui expose ses pantalons et tee-shirts depuis plus de cinq ans.
Cette baisse de fréquentation s’explique par plusieurs facteurs : la cherté de la vie qui vide les poches des ménages, la concurrence féroce des friperies et des boutiques en ligne, mais aussi le manque d’infrastructures adaptées pour accueillir les clients dans de bonnes conditions.
Malgré la rénovation récente de certaines cantines par la mairie, beaucoup estiment que cela ne suffit pas à redynamiser le marché. « On a besoin de sécurité, de propreté et surtout d’animation pour faire revenir les clients, » ajoute Fatou, qui vend des robes et accessoires.
Les "maquette-man" espèrent voir de nouvelles initiatives pour valoriser leur espace de travail et fidéliser une clientèle qui se détourne peu à peu du marché traditionnel.
« Le marché, c’est notre vie, mais il faut qu’on nous aide à le sauver. » conclut Abdou, regard tourné vers ses mannequins bien alignés… mais sans acheteurs.