Selon les déclarations de A. D. Kane, leur relation a débuté il y a quatre ans. La jeune femme aurait progressivement gagné sa confiance en mettant en avant ses liens avec des familles religieuses respectées, conduisant à un projet de mariage en 2024. L’union aurait été célébrée à distance à Touba par un membre de la famille de K. Ndiaye, une version que le commerçant soutient par des enregistrements audio.
Après le mariage, les transferts de fonds auraient commencé. K. Ndiaye aurait proposé à son époux divers projets commerciaux. A. D. Kane affirme avoir versé un total de 6 000 000 FCFA pour l’achat de véhicules, de réfrigérateurs et de denrées alimentaires destinés à l’importation par les frères de son épouse, établis en Europe.
Les soupçons sont apparus lors d’un déplacement à Touba, où le commerçant souhaitait rencontrer le beau-frère ayant officié le mariage. Devant des excuses jugées fallacieuses, il a déposé une première plainte au Commissariat central de Mbour. L’affaire a pris une tournure plus complexe lorsque A. D. Kane a suspendu sa plainte après l’annonce d’une grossesse par son épouse. Mais après plus d’un an sans naissance, il a conclu à une grossesse fictive.
Plus grave encore, le commerçant a affirmé avoir découvert que son épouse n’avait jamais divorcé de son précédent mari, soulevant des soupçons de bigamie. K. Ndiaye aurait justifié ses absences prolongées chez son ex-époux par la nécessité de s’occuper de ses enfants.
À la barre, K. Ndiaye a nié toute intention d’escroquerie, ramenant l’affaire à un simple litige commercial. Elle reconnaît avoir reçu 5 500 000 FCFA pour l’achat de marchandises, mais nie avoir sollicité des fonds pour des véhicules. Elle explique ses difficultés de remboursement par l’incarcération de l’un de ses frères, fournisseur principal.
Un premier acompte de 2 100 000 FCFA issu de la vente d’une voiture avait déjà été reversé au plaignant avant le procès. K. Ndiaye a reconnu devoir un reliquat, tout en niant toute manœuvre frauduleuse.
À l’issue des délibérations, le tribunal a relaxé K. Ndiaye des délits pénaux, mais l’a condamnée, sur le plan civil, à rembourser 3 500 000 FCFA à A. D. Kane.
