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Le Tribunal de grande instance de Mbour a récemment été le théâtre d’un procès singulier opposant le commerçant A. D. Kane à son épouse, K. Ndiaye. Au cœur des débats : des accusations d'escroquerie, de bigamie et de fausse grossesse, sur fond de tra


Rédigé le Mercredi 17 Décembre 2025 à 11:00 | Lu 49 fois Rédigé par Lat Soukabé Fall


Le Tribunal de grande instance de Mbour a récemment été le théâtre d’un procès singulier opposant le commerçant A. D. Kane à son épouse, K. Ndiaye. Au cœur des débats : des accusations d'escroquerie, de bigamie et de fausse grossesse, sur fond de transactions commerciales litigieuses s’élevant à plusieurs millions de francs CFA.

Une confiance bâtie sur la piété et le sentiment

Selon les déclarations de A. D. Kane devant la barre des flagrants délits, leur relation a débuté il y a quatre ans. La jeune femme aurait progressivement gagné sa confiance en mettant en avant ses liens avec des familles religieuses respectées. Cette proximité a débouché sur un projet de mariage en 2024.

Le plaignant affirme que l’union a été célébrée à distance à Touba par un membre de la famille de K. Ndiaye, une version qu’il appuie par des enregistrements audio. C’est après la consommation du mariage que les transferts de fonds auraient commencé, la prévenue lui proposant divers projets commerciaux.

A. D. Kane soutient avoir versé un total de 6 000 000 FCFA à son épouse pour l’achat de véhicules, de réfrigérateurs et de denrées alimentaires (riz et huile) censés être importés par les frères de cette dernière établis en Europe.

Le doute s’est installé lors d’un déplacement à Touba. Alors qu’il exigeait de rencontrer le beau-frère ayant officié le mariage, le commerçant s’est heurté à des excuses qu’il juge fallacieuses. Convaincu d'être victime d'une manœuvre frauduleuse, il dépose alors une première plainte au Commissariat central de Mbour.

L'affaire prend une tournure encore plus complexe lorsque A. D. Kane suspend sa plainte une première fois. Il explique avoir cédé après que K. Ndiaye lui a annoncé être enceinte. Cependant, après plus d'un an d'attente sans naissance, il conclut à une grossesse fictive.

Plus grave encore, le commerçant a confié au juge ses soupçons de bigamie. Il affirme avoir découvert que son épouse n’avait jamais divorcé de son précédent mari, celle-ci prétextant devoir passer ses journées chez son « ex-époux » uniquement pour s'occuper de ses enfants.

À la barre, K. Ndiaye a rejeté toute intention d'escroquerie, ramenant l'affaire à un simple litige commercial. Si elle reconnaît avoir reçu 5 500 000 FCFA pour l'achat de marchandises, elle nie avoir sollicité des fonds pour des véhicules. Elle explique ses difficultés de remboursement par l'incarcération de l'un de ses frères, qui était son fournisseur principal.

Un premier acompte de 2 100 000 FCFA, issu de la vente d'une voiture, avait déjà été versé au plaignant avant le procès. K. Ndiaye a admis devant le tribunal devoir encore un reliquat, tout en niant les manœuvres frauduleuses.

À l'issue des délibérations, le tribunal a prononcé la relaxe de K. Ndiaye pour les délits pénaux, mais l’a condamnée, sur le plan civil, à payer la somme de 3 500 000 FCFA à A. D. Kane en guise de remboursement.


Le Tribunal de grande instance de Mbour a récemment été le théâtre d’un procès singulier opposant le commerçant A. D. Kane à son épouse, K. Ndiaye. Au cœur des débats : des accusations d'escroquerie, de bigamie et de fausse grossesse, sur fond de tra

 

Selon les déclarations de A. D. Kane, leur relation a débuté il y a quatre ans. La jeune femme aurait progressivement gagné sa confiance en mettant en avant ses liens avec des familles religieuses respectées, conduisant à un projet de mariage en 2024. L’union aurait été célébrée à distance à Touba par un membre de la famille de K. Ndiaye, une version que le commerçant soutient par des enregistrements audio.

Après le mariage, les transferts de fonds auraient commencé. K. Ndiaye aurait proposé à son époux divers projets commerciaux. A. D. Kane affirme avoir versé un total de 6 000 000 FCFA pour l’achat de véhicules, de réfrigérateurs et de denrées alimentaires destinés à l’importation par les frères de son épouse, établis en Europe.

 

Les soupçons sont apparus lors d’un déplacement à Touba, où le commerçant souhaitait rencontrer le beau-frère ayant officié le mariage. Devant des excuses jugées fallacieuses, il a déposé une première plainte au Commissariat central de Mbour. L’affaire a pris une tournure plus complexe lorsque A. D. Kane a suspendu sa plainte après l’annonce d’une grossesse par son épouse. Mais après plus d’un an sans naissance, il a conclu à une grossesse fictive.

Plus grave encore, le commerçant a affirmé avoir découvert que son épouse n’avait jamais divorcé de son précédent mari, soulevant des soupçons de bigamie. K. Ndiaye aurait justifié ses absences prolongées chez son ex-époux par la nécessité de s’occuper de ses enfants.

 

À la barre, K. Ndiaye a nié toute intention d’escroquerie, ramenant l’affaire à un simple litige commercial. Elle reconnaît avoir reçu 5 500 000 FCFA pour l’achat de marchandises, mais nie avoir sollicité des fonds pour des véhicules. Elle explique ses difficultés de remboursement par l’incarcération de l’un de ses frères, fournisseur principal.

Un premier acompte de 2 100 000 FCFA issu de la vente d’une voiture avait déjà été reversé au plaignant avant le procès. K. Ndiaye a reconnu devoir un reliquat, tout en niant toute manœuvre frauduleuse.

 

À l’issue des délibérations, le tribunal a relaxé K. Ndiaye des délits pénaux, mais l’a condamnée, sur le plan civil, à rembourser 3 500 000 FCFA à A. D. Kane.



Lat Soukabé Fall

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