Diatta Sarr n’était pas seulement un chef traditionnel. Il incarnait une mémoire vivante du Saloum, dépositaire des valeurs ancestrales, des coutumes et des mécanismes traditionnels de régulation sociale. En tant que Jaraaf, il jouait un rôle clé dans la médiation, la gestion des affaires communautaires et la préservation de l’équilibre social au sein de Djilor Djonick.
Sa disparition laisse un vide immense, tant sur le plan institutionnel que spirituel. De nombreux habitants évoquent un homme sage, discret et profondément attaché à la paix sociale, dont la parole faisait autorité.
La découverte du corps dans des circonstances qualifiées de terribles soulève de nombreuses interrogations au sein de la population. Les autorités compétentes ont été saisies afin de faire toute la lumière sur les conditions exactes du décès. Une enquête devrait permettre de déterminer les causes et les circonstances de cette mort qui bouleverse profondément la région.
En attendant, le choc est immense. À Djilor comme dans les villages environnants, les témoignages de compassion affluent, et les prières se multiplient pour le repos de l’âme du défunt.
Des cérémonies traditionnelles et religieuses devraient être organisées dans les prochains jours pour rendre un dernier hommage à celui qui fut, pendant des décennies, un repère et un symbole d’autorité morale.
Avec la disparition de Diatta Sarr, Djilor perd une figure historique, et le Saloum, l’un de ses gardiens de la tradition. Une page importante de l’histoire locale se tourne, dans la douleur et le recueillement.

