La “maison des secrets” : où le sang achète le pouvoir
L’herboriste en chef, connu sous le nom de Kanu, reçoit des personnalités politiques dans sa demeure lors des périodes électorales. Sans jamais baisser les yeux, il déclare aux enquêteurs infiltrés :
« J’ai travaillé avec de très très gros politiciens, notamment au Sénégal… Ici, c’est la maison des secrets. »
Son commerce ? Répondre aux commandes de sacrifices humains :
bras, jambes, organes, têtes…
Chaque partie du corps a son prix macabre.
Un bras, une jambe… et 1,7 milliard F CFA
Lorsque l’agent de la BBC, se faisant passer pour un intermédiaire politique, demande le bras droit et la jambe droite d’une femme pour “réussir en politique”, Kanu ne s’indigne pas. Il passe commande.
Montant fixé :
70 millions de leones
≈ 1,7 milliard de francs CFA
Comme une vulgaire transaction commerciale.
La preuve de l’horreur : une tête humaine exposée
Pour prouver « le sérieux de l’entreprise », Kanu exhibe une tête de femme, destinée à un autre commanditaire :
« Quelqu’un vient la récupérer aujourd’hui. »
Les images, diffusées par la BBC, sont insoutenables.
Des victimes mutilées, des corps profanés
Les enquêteurs mentionnent le cas d’un jeune vendeur de marché, retrouvé sans tête et sans organes.
Son corps, comme tant d’autres, servirait à alimenter ces rituels de pouvoir censés offrir :
-
influence politique
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fortune rapide
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protection mystique
Une industrie du crime qui croît dans l’ombre.
Silence politique au Sénégal… panique dans les coulisses ?
Aucun nom n’a pour l’instant été révélé.
Mais la phrase de Kanu résonne comme un séisme :
« Pendant les élections, cet endroit est plein de monde… »
Dans les milieux politiques sénégalais, certains tremblent déjà.
Qui parmi eux finance ces sacrifices ?
Qui laisse démembrer des innocents pour un siège, une promotion, un pouvoir éphémère ?
Une affaire qui n’en est qu’à son début
La police sierra-léonaise a lancé des opérations.
Des arrestations ont eu lieu.
Mais le cœur du réseau n’a pas encore été démantelé.
Cette enquête ne fait que dévoiler ce que beaucoup redoutaient :
pour certains, la vie humaine n’est plus qu’une monnaie d’échange politique.
Une question s’impose
Jusqu’où des dirigeants sont-ils prêts à aller pour gagner… au prix du sang ?

