elon L’Obs, la mort de Mamadou Sylla soulève des questions inquiétantes sur le traitement des détenus étrangers et les zones d’ombre du système carcéral italien, où « la fragilité humaine semble parfois se briser contre le mur de l’indifférence ».
Le 25 septembre, Mamadou Sylla aurait été impliqué dans trois agressions, dont un vol de téléphone portable. Trois agents de police seraient intervenus pour le maîtriser. Des témoins indiquent que l’opération a dégénéré en bagarre, au cours de laquelle les fonctionnaires auraient utilisé une technique d’immobilisation. Blessé, Mamadou Sylla a été conduit à l’hôpital puis à la brigade de police, avant d’être placé en détention.
Le vendredi 26 septembre, il est décédé en prison, dans des circonstances encore obscures. Une autopsie a été demandée et une enquête pour homicide involontaire a été ouverte. Le parquet cible trois médecins : deux exerçant au sein de l’établissement pénitentiaire et un autre du service d’urgence médicale. Selon la famille du défunt, « des médicaments avaient été administrés à Sylla de manière rapprochée », ce qui pourrait avoir contribué à son décès.
Cette affaire relance le débat sur les conditions de détention des étrangers et la responsabilité des autorités pénitentiaires et médicales face aux incidents survenant en milieu carcéral.