Une disparition mystérieuse
Les faits remontent au 11 septembre dernier. Alors qu’elle s’apprêtait à rentrer à Kaolack après plusieurs semaines passées chez ses parents à Guédiawaye (Hamo V), Th. Sow constate la disparition de ses bijoux. Soupçonnant un vol, elle dépose aussitôt une plainte contre X au poste de police de Wakhinane-Nimzatt.
Le marabout désigne la domestique
Ne parvenant pas à identifier l’auteur du vol, la professeure consulte un marabout, qui, après « consultation spirituelle », pointe du doigt la domestique, A. Ndao, et la nièce de la famille, N. Mb. Ndiaye, comme complices.
Des contradictions et des aveux forcés
À la barre, la jeune nièce N. Mb. livre plusieurs versions contradictoires avant de reconnaître qu’elle avait été frappée par sa tante et son oncle pour qu’elle avoue et désigne la domestique comme coupable. Un aveu qui a semé le doute dans l’esprit du tribunal.
Même la plaignante, Th. Sow, a reconnu avoir usé de violence pour obtenir des aveux. Face à ces contradictions, aucune preuve matérielle n’est venue établir la culpabilité de la domestique.
Relaxée au bénéfice du doute
Le tribunal, après examen du dossier et des témoignages, a estimé que les charges pesant contre la jeune fille n’étaient pas suffisamment étayées. Par conséquent, A. Ndao a été relaxée au bénéfice du doute, tandis que la plaignante a été déboutée de sa demande.
Cette affaire, largement commentée à Guédiawaye, relance le débat sur les accusations sans fondement et les consultations mystiques souvent utilisées dans la résolution de litiges domestiques.