Un homme a été pris pour cible à Montreuil, en Seine-Saint-Denis, lors d’une fusillade ce mardi soir. Les autorités suspectent un règlement de comptes entre trafiquants.
Il est environ 18h30 rue Saint-Antoine quand les forces de l’ordre sont appelées dans ce secteur de la ville connu pour être habité par des gens du voyage sédentarisés. Sur place, la patrouille découvre des traces de sang et trois billets de 50 euros, un briquet et une ogive de revolver. Un peu plus loin, les forces de l’ordre retrouvent un petit ballot en plastique contenant une poudre qui pourrait être de la cocaïne ou de la MDMA.
Des billets tombés sur le sol
Mais plus personne sur les lieux. Les policiers interrogent un témoin qui leur explique avoir vu quatre inconnus sortir d’une berline blanche. L’un d’eux aurait ouvert le feu sur un membre du groupe qui s’est effondré sur le trottoir, touché au bras et au thorax. « Les auteurs auraient ramassé de nombreux billets de banque tombés sur le sol alors que l’homme au pistolet maintenait son arme sur la tête de la victime », raconte une source proche de l’affaire.
Les trois suspects ont quitté les lieux à bord de leur voiture. Quelques instants plus tard, une petite Renault de couleur jaune est venue au secours du blessé, âgé de 25 ans, avant de l’embarquer pour l’hôpital de Montreuil où il a été rapidement opéré. Pour l’heure, son état de santé est inconnu. L’un des hommes qui l’a conduit au centre hospitalier a été placé en garde à vue pour les besoins de l’enquête dans les locaux de sûreté territoriale.
42 % des homicides liés au narcotrafic
Contacté, le parquet de Bobigny ne nous a pas encore répondu. Pour mémoire, la Seine-Saint-Denis est un territoire francilien où les règlements de compte sur fond de trafic de drogue se multiplient. Son procureur, Éric Mathais, a récemment dénoncé une situation préoccupante. Il a souligné une augmentation significative des homicides liés à ce trafic en 2024 et a mis en avant l’usage décomplexé d’armes dangereuses. La Seine-Saint-Denis est décrite comme un foyer majeur de narcotrafic, avec 42 % des homicides du département liés à ce fléau l’an dernier.