Gris Bordeaux : « Nous ne sommes pas contre, mais il faut un processus clair »
En sa qualité de président des lutteurs en activité, le Tigre de Fass est monté au créneau pour rappeler que les acteurs de la lutte ne sont pas hostiles à la création d’une fédération. Toutefois, il déplore l’opacité et la précipitation dans la démarche entreprise par les autorités sportives.
« Nous n’avons jamais été contre une fédération, mais il y a beaucoup de manquements dans le processus », a-t-il martelé.
Modou Lo : « On ne peut pas décider pour la lutte sans les lutteurs »
À ses côtés, Modou Lo, Roi des arènes et chef de file de Rock Énergie, a dénoncé le manque de concertation et de considération accordée aux principaux acteurs de la discipline.
« On ne peut pas parler et décider pour la lutte sans les lutteurs et les promoteurs », a-t-il insisté.
Selon lui, la plupart des lutteurs sont maintenus à l’écart du projet, alors même qu’ils sont les piliers de la discipline.
« 90 % des lutteurs ne savent même pas ce qu’est une fédération. Il fallait d’abord en discuter avec eux pour recueillir leur vision et leur feuille de route », a-t-il recommandé.
La polémique autour des ASC
L’un des points de crispation majeurs reste l’implication annoncée des associations sportives et culturelles (ASC) dans le processus électoral de la future fédération. Une perspective que Modou Lo juge inacceptable et irrespectueuse.
« Nous n’allons pas accepter que des associations de football viennent décider à notre place. C’est un manque de respect », a-t-il dénoncé.
Des critiques, mais un esprit constructif
Malgré ces contestations, les lutteurs assurent rester ouverts au dialogue. Tous affirment qu’ils soutiennent la création d’une fédération, mais exigent que celle-ci repose sur un consensus, une concertation élargie et un respect strict des acteurs de l’arène.
« Si l’instauration d’une fédération de lutte permet d’améliorer la discipline, nous serons tous d’accord. Mais pas à n’importe quel prix, pas dans la précipitation », a conclu Modou Lo.