Selon les informations révélées par L’Observateur, tout est parti d’un faisceau de plaintes provenant à la fois de la Sonatel et de particuliers victimes de retraits frauduleux sur leurs comptes. Très vite, les enquêteurs comprennent qu’ils n’ont pas affaire à de simples escrocs isolés, mais à une organisation structurée, dotée de compétences multiples et complémentaires.
Le “cerveau opérationnel” identifié
La filature et les investigations préliminaires ont conduit à l’interpellation de Al. Gueye, âgé de 42 ans, présenté comme le cerveau du réseau.
À ses côtés, les gendarmes ont arrêté M.D Baye, 34 ans, décrite comme la faussaire en chef.
Cette dernière a reconnu avoir pu se procurer une dizaine de cartes d’identité utilisées pour ouvrir frauduleusement des comptes Orange Money.
Deux autres complices, S. Mbacké et Kh. Tine, ont également été appréhendés.
Une méthode bien huilée
D’après les aveux recueillis, leur mode opératoire se déroulait en plusieurs étapes :
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Fabrication de fausses pièces d’identité.
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Usurpation d’identités en ligne pour faire suspendre les lignes réelles des victimes.
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Récupération des nouvelles cartes SIM dans des agences d’opérateurs.
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Réinitialisation des codes Wave et Orange Money, une fois la ligne contrôlée.
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Vidange des comptes en quelques minutes.
Un système simple en apparence, mais redoutablement efficace.
De lourdes charges
Les quatre mis en cause ont été placés sous mandat de dépôt.
Ils doivent répondre de plusieurs infractions graves, notamment :
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association de malfaiteurs
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faux et usage de faux
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usurpation d’identité en ligne
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accès frauduleux à un système informatique
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blanchiment de capitaux

