La plateforme « Dark French Anti System » démantelée par les autorités françaises était active depuis 2017. Elle comptait 12 000 membres actifs dans des activités criminelles dissimulées, de la vente de stupéfiants au trafic d'armes et au trafic de drogue.
Deux hommes ont été interpellés, dont son créateur âgé de 28 ans, et 600 000 euros ont été saisis sous la forme de bitcoins. Les deux individus doivent être présentés à un juge en vue de leurs mises en examen.
Dernière plateforme francophone d'envergure
Depuis 2018, il s'agit de la quatrième et peut-être dernière opération du genre menée par les autorités françaises, car elle se traduit par la fermeture « de la dernière plateforme francophone d'envergure », selon le parquet de Paris.
Le constat est révélateur d'une tendance de fond : de moins en moins de criminels utilisent le darknet pour leurs activités. Ils se tournent désormais vers les messageries instantanées ou les réseaux sociaux. Sur Telegram, Snapchat ou Instagram, les trafics en tout genre sont plus facilement accessibles et les clients potentiels bien plus nombreux.
La section de lutte contre la cybercriminalité du parquet de Paris a ouvert une information judiciaire confiée à un juge d'instruction pour poursuivre les investigations menées par les cyberdouanes (DNRED) et l'Office anti-cybercriminalité (Ofac). Elle vise entre autres les faits d'ouverture d'une plateforme en ligne permettant des transactions illicites, de blanchiment en bande organisée, de trafic de stupéfiants, et d'association de malfaiteurs.