Les yeux rivés sur la France… ou presque. De nombreux médias étrangers se sont intéressés à la démission surprise de Sébastien Lecornu lundi. « Chaotic day », soit « journée chaotique » a même titré The Guardian. L’un des quotidiens les plus lus au Royaume-Uni relève que l’annonce du Premier ministre « est le dernier rebondissement d’une série d’événements qui suggèrent que la France, deuxième État membre le plus peuplé de l’UE, devient de plus en plus ingouvernable. » Le tout avec un « déficit budgétaire abyssal ».
Cette notion de « chaos » revient aussi en Belgique. En une de son site Internet, Le Soir évoque une « folie politique collective, qui donne l’image d’un pays qui ne tournera plus jamais rond ». « L’épisode Lecornu est juste l’étape la plus pathétique – sans doute pas la dernière – d’une descente aux enfers initiée au sommet avec la dissolution de l’Assemblée nationale par le président Macron […] L’incapacité à conclure des compromis est presque congénitale dans ce pays […] Mais comment ces élus, héritiers des Lumières et désireux de servir la grandeur de la France, ne sont-ils pas conscients du gouffre dans lequel ils sont en train de jeter leur pays, par aveuglement personnel et partisan ? », s’interroge encore leur éditorialiste. Sans oublier, au passage, de se moquer de cette instabilité politique chronique qui a longtemps été propre au Plat pays. « La France vient de créer, sauf rebondissement, le gouvernement ''interrupteur'' : on ouvre, on ferme. Même la Belgique n’a pas osé ! »
« Le pays semble épuisé »
En Allemagne, Bild s’interroge : « Et maintenant, Monsieur le président ? ». Le tabloïd place Emmanuel Macron comme premier responsable de la situation et évoque également les prochains scénarios possibles. A savoir la constitution d’un nouveau gouvernement, la dissolution du Parlement voire la démission du président de la République. « Dans ce contexte, tous les regards sont désormais tournés vers Macron, le roi solitaire », écrit encore le média germanique, loin d’être seul à fustiger les décisions du chef de l’Etat.
« Macron est à bout de souffle. Après cinq Premiers ministres en moins de deux ans, dont aucun n’a réussi à construire une majorité stable, le pays semble épuisé et en a de plus en plus marre de lui », publie ainsi la chaîne américaine CNN. « La frustration de l’opinion publique face aux mesures d’austérité et à un gouvernement perçu comme déconnecté des réalités quotidiennes n’a fait que s’accentuer. Macron lui-même semble toujours incapable de digérer le résultat des élections législatives de l’année dernière, qui ont envoyé un message clair : la France a dépassé le macronisme. »
« Macron, piégé dans son labyrinthe »
Un constat pas loin d’être partagé chez nos voisins proches. En Italie, le Corriere della Sera estime que « (Gabriel) Attal n’est pas le seul à ne plus comprendre Macron, filmé hier alors qu’il se promenait seul sur l’Île de la Cité. Une image volée qui semble refléter la condition humaine du président ces derniers mois : brillant à l’étranger, protagoniste d’initiatives diplomatiques parfois fructueuses, par exemple sur la Palestine, mais désolé et isolé chez lui, déconnecté de l’humeur du pays et, selon ceux qui le connaissent, plus affecté par les événements qu’il ne le laisse paraître […] L’impasse politique, que la France ne peut se permettre, risque de durer longtemps. »
En Espagne, El Pais titre « Macron, piégé dans son labyrinthe ». « Les élections législatives qu’il a convoquées, loin de clarifier la situation politique comme il l’espérait, ont produit un résultat diabolique qui a fracturé un Parlement incapable de parvenir à des accords. La bombe à fragmentation provoquée par la dissolution manquée de l’Assemblée nationale en juin 2024 continue de semer le chaos dans la vie politique et économique du pays. La France ne sait ni négocier ni former de coalition […] Le système actuel a été conçu pour fonctionner harmonieusement lorsque la politique était bipolaire. Sinon, l’impasse semble inévitable. Insurmontable. C’est pourquoi l’air que nous respirons ces derniers temps suggère une crise de régime. »
Cette notion de « chaos » revient aussi en Belgique. En une de son site Internet, Le Soir évoque une « folie politique collective, qui donne l’image d’un pays qui ne tournera plus jamais rond ». « L’épisode Lecornu est juste l’étape la plus pathétique – sans doute pas la dernière – d’une descente aux enfers initiée au sommet avec la dissolution de l’Assemblée nationale par le président Macron […] L’incapacité à conclure des compromis est presque congénitale dans ce pays […] Mais comment ces élus, héritiers des Lumières et désireux de servir la grandeur de la France, ne sont-ils pas conscients du gouffre dans lequel ils sont en train de jeter leur pays, par aveuglement personnel et partisan ? », s’interroge encore leur éditorialiste. Sans oublier, au passage, de se moquer de cette instabilité politique chronique qui a longtemps été propre au Plat pays. « La France vient de créer, sauf rebondissement, le gouvernement ''interrupteur'' : on ouvre, on ferme. Même la Belgique n’a pas osé ! »
« Le pays semble épuisé »
En Allemagne, Bild s’interroge : « Et maintenant, Monsieur le président ? ». Le tabloïd place Emmanuel Macron comme premier responsable de la situation et évoque également les prochains scénarios possibles. A savoir la constitution d’un nouveau gouvernement, la dissolution du Parlement voire la démission du président de la République. « Dans ce contexte, tous les regards sont désormais tournés vers Macron, le roi solitaire », écrit encore le média germanique, loin d’être seul à fustiger les décisions du chef de l’Etat.
« Macron est à bout de souffle. Après cinq Premiers ministres en moins de deux ans, dont aucun n’a réussi à construire une majorité stable, le pays semble épuisé et en a de plus en plus marre de lui », publie ainsi la chaîne américaine CNN. « La frustration de l’opinion publique face aux mesures d’austérité et à un gouvernement perçu comme déconnecté des réalités quotidiennes n’a fait que s’accentuer. Macron lui-même semble toujours incapable de digérer le résultat des élections législatives de l’année dernière, qui ont envoyé un message clair : la France a dépassé le macronisme. »
« Macron, piégé dans son labyrinthe »
Un constat pas loin d’être partagé chez nos voisins proches. En Italie, le Corriere della Sera estime que « (Gabriel) Attal n’est pas le seul à ne plus comprendre Macron, filmé hier alors qu’il se promenait seul sur l’Île de la Cité. Une image volée qui semble refléter la condition humaine du président ces derniers mois : brillant à l’étranger, protagoniste d’initiatives diplomatiques parfois fructueuses, par exemple sur la Palestine, mais désolé et isolé chez lui, déconnecté de l’humeur du pays et, selon ceux qui le connaissent, plus affecté par les événements qu’il ne le laisse paraître […] L’impasse politique, que la France ne peut se permettre, risque de durer longtemps. »
En Espagne, El Pais titre « Macron, piégé dans son labyrinthe ». « Les élections législatives qu’il a convoquées, loin de clarifier la situation politique comme il l’espérait, ont produit un résultat diabolique qui a fracturé un Parlement incapable de parvenir à des accords. La bombe à fragmentation provoquée par la dissolution manquée de l’Assemblée nationale en juin 2024 continue de semer le chaos dans la vie politique et économique du pays. La France ne sait ni négocier ni former de coalition […] Le système actuel a été conçu pour fonctionner harmonieusement lorsque la politique était bipolaire. Sinon, l’impasse semble inévitable. Insurmontable. C’est pourquoi l’air que nous respirons ces derniers temps suggère une crise de régime. »