Lors de l’examen du budget dédié à l’Enseignement supérieur, la question des aides financières destinées aux étudiants a dominé les échanges entre les députés et le ministre Daouda Ngom. Ce sujet, régulièrement au centre de l’actualité en raison des mouvements d’humeur dans les universités, a suscité de nombreuses interventions.
Plusieurs élus ont rappelé que le non-versement de ces allocations entraîne presque systématiquement des perturbations. Le député Magatte Sène, non-inscrit, a notamment souligné que ces arrêts de cours liés aux aides étudiantes paralysent toute la vie universitaire. L’ancien directeur du COUD a, quant à lui, encouragé la poursuite de la politique actuelle le temps que les réformes envisagées dans le secteur aboutissent.
D’autres députés, tels que Fodé Mané, ont attiré l’attention sur la répétition des mouvements au sein des universités, particulièrement à Dakar, demandant à la tutelle d’éclairer davantage les causes réelles de ces tensions récurrentes. Ibrahima Mbengue a, de son côté, évoqué un problème de communication, estimant que l’annonce du paiement des aides pour le 5 décembre a été mal perçue, alors que les étudiants étaient déjà en mouvement.
Les manifestations organisées le même jour par des étudiants sur la corniche ont poussé le député Alioune Ndaw à proposer une réflexion sur une éventuelle délocalisation de l’université Cheikh Anta Diop, qu’il juge surpeuplée et difficile à sécuriser. Plusieurs parlementaires, dont Racky Diallo, Ndèye Fatou Mané, Amy Dia, Fama Ba et Mohamed Sall, ont également rappelé le caractère social essentiel de ces aides et regretté les retards à répétition.
Thierno Alassane Sall a, lui aussi, appelé à une révision globale de la politique de soutien aux étudiants, citant l’exemple d’un pays voisin pour appuyer ses propos. Il a mis en parallèle le montant limité des allocations étudiantes et les rémunérations très élevées de certains responsables publics, suggérant qu’une meilleure gestion de certaines dépenses permettrait de résoudre durablement ce problème.
Enfin, Ansoumana Sarr a regretté que le débat se concentre uniquement sur l’aspect social de ces aides, estimant que les enjeux pédagogiques devraient être au cœur des réflexions, car ils constituent, selon lui, la mission première des universités.

