Lors de la séance plénière consacrée à l’examen du budget 2026 du ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, plusieurs députés ont exprimé leurs inquiétudes concernant la place accordée, selon eux, à l’agrobusiness au détriment de l’agriculture familiale.
L’une des parlementaires a estimé que l’action du ministère donnait trop de visibilité aux grandes exploitations, rappelant que les cultures familiales demeurent essentielles et doivent rester la priorité. Elle a également insisté sur la nécessité de soutenir ces agriculteurs à travers des intrants et du matériel adaptés.
Une autre députée a tenu un discours similaire, affirmant qu’il n’était pas acceptable de mettre en avant l’agrobusiness au point de fragiliser les petits producteurs, qui exploitent ces terres depuis de nombreuses années. Elle a plaidé pour une réflexion sur les moyens de leur garantir la propriété foncière.
Dans la même dynamique, un député a évoqué les difficultés rencontrées par les petits exploitants pour écouler leurs récoltes face aux grandes entreprises agricoles. Il a proposé davantage de moyens pour ces acteurs ainsi que l’installation de chambres froides afin d’éviter la perte de produits.
Le même élu a suggéré que la Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (SONACOS) étende sa présence dans d’autres régions pour mieux accompagner les producteurs.
Un autre parlementaire a mis en avant la question de la perte des terres au profit de particuliers disposant de grands moyens, une situation qu’il juge préoccupante. Un dernier intervenant a appelé à mieux identifier les véritables agriculteurs et a dénoncé le fait que certains opérateurs profitent davantage que les producteurs eux-mêmes.

