Selon l’acte d’accusation, les faits ont visé le domicile de A. Sall, Sénégalais vivant aux États-Unis, peu après son retour au pays. Les assaillants auraient ciblé ses biens, notamment des moutons ainsi qu’une moto-pompe, avant que l’opération ne dégénère.
L’enquête révèle que l’épouse de la victime aurait été violemment agressée, subissant des actes de torture et des abus. Alerté par les cris, O. Bassène, voisin du couple, a tenté de lui porter secours. Il a été atteint par balle lors de l’attaque et a succombé à ses blessures, faisant basculer l’affaire dans une dimension criminelle majeure.
Les investigations menées par les forces de défense et de sécurité ont permis d’identifier et d’interpeller neuf présumés malfaiteurs, dont les noms suivants figurent dans la procédure :
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A. B. Sow, interpellé ultérieurement avec du chanvre indien en sa possession,
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M. Ka,
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M. Sow,
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A. Ka,
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A. Sow,
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A. R. Diop,
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D. Sow,
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B. Diop,
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ainsi qu’un autre suspect déjà mentionné dans le dossier.
Parmi les mis en cause figure également A. Sow, gardien du domicile, soupçonné par les enquêteurs d’avoir facilité l’attaque en fournissant des informations sur les lieux et les habitudes de la famille.
À la barre, les accusés nient toute participation à la mort de O. Bassène, affirmant ne pas être les auteurs du tir mortel. La défense conteste la responsabilité individuelle et soutient que l’auteur du coup de feu n’a pas été formellement identifié.
Le ministère public, pour sa part, estime que les faits s’inscrivent dans le cadre d’une action criminelle concertée, engageant la responsabilité pénale de l’ensemble des participants. Compte tenu de la violence des faits, du décès d’un civil venu porter secours et des sévices infligés, le procureur a requis la réclusion criminelle à perpétuité contre les principaux accusés.
Ce dossier, l’un des plus lourds jugés à Thiès ces dernières années, demeure emblématique des défis posés par le grand banditisme et de l’exigence de fermeté attendue de la justice.

