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L'Actualité au Sénégal

Bassirou Diomaye Faye appelle à une intégration panafricaine de l’enseignement supérieur pour renforcer l’autonomie des savoirs


Rédigé le Lundi 3 Novembre 2025 à 14:46 | Lu 62 fois Rédigé par


Le président Bassirou Diomaye Faye plaide à Dakar pour une intégration de l’enseignement supérieur africain afin de promouvoir l’autonomie scientifique du continent.


 

Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a lancé un appel fort en faveur d’une intégration panafricaine de l’enseignement supérieur, estimant qu’elle constitue une étape essentielle vers l’autonomisation des savoirs sur le continent.

Prenant la parole lors de l’ouverture de la 19ᵉ Assemblée générale de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), couplée à la 5ᵉ Semaine mondiale de la francophonie scientifique, le chef de l’État a insisté sur la nécessité d’une approche globale de l’éducation et de la recherche.

“L’autonomisation des savoirs doit commencer par l’enseignement à tous les niveaux, y compris dans l’enseignement supérieur et la recherche”, a déclaré le président Faye à Dakar, avant d’ajouter :
“Au-delà de l’intégration politique et économique, il nous faut penser à une intégration de l’enseignement supérieur et des savoirs africains.”

Une vision pour une Afrique intellectuellement souveraine

Le président a souligné que l’intégration africaine, notamment en Afrique de l’Ouest francophone, doit passer par la mise en place de programmes communs de formation, de recherche et d’innovation à l’échelle régionale. Il a aussi encouragé les États africains à investir massivement dans la science et la technologie, considérées comme des piliers de l’autonomie intellectuelle.

Héritage et continuité du savoir africain

Bassirou Diomaye Faye a rappelé que la circulation du savoir faisait partie intégrante de la tradition ouest-africaine, citant en exemple les anciens centres intellectuels que furent l’université Khaly Amar Fall de Pire au Sénégal, Chinguetti en Mauritanie — surnommée “la Sorbonne du désert” — et Tombouctou, jadis berceau du savoir africain aux XVe et XVIe siècles.

Selon lui, ces foyers de connaissance témoignent d’une longue tradition de promotion des sciences et de partage du savoir, dont l’Afrique contemporaine doit s’inspirer.

Un plaidoyer pour la coopération francophone

Le président Faye a salué le rôle de l’AUF dans la promotion de la recherche, de l’inclusion et de la coopération scientifique au sein de l’espace francophone. Il a rappelé que le Sénégal, membre fondateur de la Francophonie institutionnelle, abrite depuis 1974 le siège de l’Agence universitaire de la Francophonie.

Pour conclure, il a affirmé que “le lien du savoir est sans doute le plus solide à côté des liens du sang, car il se fonde sur la volonté naturelle de partage et d’ouverture à l’autre”.