Les faits retenus par la justice se sont déroulés entre 2018 et 2024, même si les enquêteurs estiment que les agissements de l’accusé pourraient remonter à près de quinze ans.
Des violences répétées et préméditées
L’accusé, identifié comme Fernando P., travaillait comme agent d’entretien dans une école. Il a été reconnu coupable de viols aggravés, agressions sexuelles, coercition sexuelle aggravée, violences dangereuses et atteintes graves à la vie privée par enregistrements d’images.
Selon les éléments établis à l’audience, il administrait à son épouse, à son insu, des substances sédatives afin de la rendre inconsciente. Il l’agressait ensuite sexuellement au domicile conjugal, filmait les actes et partageait les vidéos au sein de groupes de discussion et sur diverses plateformes en ligne.
Une peine lourde, mais des acquittements partiels
La cour a toutefois prononcé un acquittement partiel pour certaines accusations, estimant que tous les faits reprochés n’étaient pas suffisamment étayés. La défense dispose encore de la possibilité de faire appel dans les délais prévus par la loi allemande.
Une affaire qui relance le débat juridique
Présentée par CNN comme inédite devant les juridictions allemandes, cette affaire a provoqué une vague d’indignation. Elle met en lumière les insuffisances du droit allemand, notamment en ce qui concerne la définition du consentement sexuel et la détention de contenus de viol, qui n’est pas systématiquement pénalisée.
Ce dossier intervient un an après la condamnation très médiatisée de Dominique Pelicot en France, et renforce le débat européen sur les violences sexuelles facilitées par les outils numériques et la circulation de contenus criminels en ligne.

