Les faits se sont déroulés sur le cours Napoléon, l’une des artères les plus fréquentées de la ville, particulièrement animée en ce samedi de décembre. Selon les premiers éléments de l’enquête, l’individu avançait d’un pas rapide, un couteau à la main, suscitant la crainte et la fuite de plusieurs passants.
L’homme a été identifié comme Mouhamed Gueye, âgé de 26 ans. D’après une source proche du dossier, il possédait également la nationalité belge. Alertées par des riverains, les forces de l’ordre sont intervenues rapidement afin de neutraliser la menace.
Les policiers ont dans un premier temps procédé aux sommations d’usage, restées sans effet. Une tentative de neutralisation à l’aide d’un pistolet à impulsion électrique a ensuite été effectuée, sans parvenir à stopper la progression de l’individu. Face au danger imminent, l’un des fonctionnaires de police a alors fait usage de son arme de service à plusieurs reprises, atteignant mortellement le jeune homme.
Présent sur les lieux, le procureur de la République d’Ajaccio, Nicolas Septe, a tenu à préciser que la piste terroriste était écartée à ce stade. « À aucun moment, l’individu n’aurait proféré des menaces à caractère terroriste », a-t-il déclaré à la presse, appelant à la prudence quant aux interprétations hâtives.
Conformément à la procédure en vigueur lors de l’usage d’une arme à feu par un policier, l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie afin d’établir avec précision les circonstances de l’intervention et d’évaluer la conformité de l’action policière.
Des images amateurs diffusées sur les réseaux sociaux montrent la scène : on y voit l’homme avancer vers les policiers, qui le mettent en joue, quelques instants avant les coups de feu. Le secteur a été immédiatement bouclé par les forces de l’ordre, la circulation interrompue et les commerces voisins temporairement fermés.
Si le calme est progressivement revenu dans le centre-ville, l’événement a profondément marqué les habitants et relancé le débat sur la gestion des individus armés et potentiellement dangereux dans l’espace public. L’enquête se poursuit afin de déterminer le profil exact de la victime et les circonstances précises ayant conduit à ce dénouement tragique.

