
L’affaire dite « Kocc Barma » prend une dimension encore plus grave. Selon des informations de Libération, le parquet de Dakar a ordonné trois nouvelles enquêtes visant El Hadji Babacar Dioum, alias « Kocc ». Déjà placé sous mandat de dépôt après une longue traque, celui que la justice soupçonne d’être au cœur d’un réseau de sextorsion voit sa situation judiciaire se compliquer davantage.
La procédure a démarré après une plainte collective déposée par plusieurs victimes regroupées autour de F. Yade. Elles accusent « Kocc » d’avoir publié leurs vidéos intimes à caractère pornographique et exercé un chantage. Le parquet a ordonné une enquête approfondie. Une deuxième plainte a été ajoutée, déposée par E. A. Cissé de Grand-Yoff, pour des faits similaires. Une troisième plainte, transmise par le ministère public, concerne la collecte et la diffusion illicites de données personnelles et le chantage, la victime présumée étant S. D. Diop, résidant en banlieue.
Déjà inculpé pour association de malfaiteurs, diffusion et stockage d’images contraires aux bonnes mœurs, pédopornographie, atteinte à la vie privée, extorsion de fonds, menaces, blanchiment de capitaux et faux sur des documents administratifs, El Hadji Babacar Dioum est désormais visé par de nouvelles investigations.
Il n’est pas seul dans le dossier. Son présumé complice, El Hadji Assane Demba, alias « Leuk Daour », a également été placé sous mandat de dépôt pour collecte illicite de données, diffusion de contenus contraires aux bonnes mœurs, pédopornographie, photomontages illégaux et extorsion.
D’après Libération, les deux prévenus seront confrontés ce lundi dans le bureau du doyen des juges, une étape cruciale dans ce dossier qui met en lumière l’ampleur des dérives liées à la cybercriminalité.