Interpellée lors de la phase initiale de l’enquête, Nabou Leye avait d’abord été incarcérée, puis remise en liberté sous contrôle judiciaire, une mesure assortie de plusieurs obligations. Toutefois, à la suite de nouveaux éléments versés au dossier, le magistrat instructeur a estimé nécessaire de revenir sur cette décision, entraînant son retour en détention.
Cette décision intervient après une audition approfondie, au cours de laquelle la mise en cause a été confrontée à des déclarations jugées compromettantes pour la suite de la procédure.
Le principal suspect dans cette affaire, Modou Lo, actuellement détenu, a récemment mis en cause Nabou Leye, ainsi que l’artiste Tarba Mbaye, les désignant comme étant les véritables auteurs du crime. Ces accusations, formulées dans un contexte d’instruction avancée, ont conduit les autorités judiciaires à réorienter partiellement l’enquête et à élargir le cercle des personnes impliquées.
Les enquêteurs s’attachent désormais à vérifier la cohérence de ces déclarations, à les confronter aux éléments matériels déjà collectés, ainsi qu’aux témoignages antérieurs.
Suite à ces mises en cause, Tarba Mbaye a été entendu par les services d’enquête spécialisés. À l’issue de son audition, il a été libéré sous convocation, restant toutefois à la disposition de la justice.
Selon des sources proches du dossier, son dossier pourrait être transmis au juge d’instruction, qui décidera soit d’une mise en examen, soit d’un classement partiel, soit de nouvelles mesures coercitives en fonction des résultats des investigations complémentaires.
L’instruction se poursuit avec une série d’actes judiciaires attendus, notamment :
des confrontations entre les différents protagonistes,
l’exploitation de données techniques et téléphoniques,
et l’audition de témoins clés.
L’objectif reste de déterminer avec précision le rôle de chacun, d’identifier d’éventuelles complicités, et d’établir les responsabilités pénales dans ce dossier complexe.
Ce double meurtre, qui a profondément marqué le milieu artistique sénégalais, continue de susciter émotion et interrogations. Les familles des victimes attendent des réponses claires, tandis que les personnes mises en cause bénéficient, jusqu’à preuve du contraire, de la présomption d’innocence.

