Dans un communiqué rendu public, l’Association des Éditeurs et Professionnels de la Presse en Ligne (APPEL) a vivement critiqué des agissements qu’elle qualifie d’illégaux de la part du Ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique (MCTN).
L’organisation explique que ces prises de décision sont intervenues après des relevés du ministère, malgré l’annulation par la Cour suprême de deux arrêtés ministériels, jugés contraires à la Constitution et au Code de la presse. L’APPEL estime également que le ministère a agi de manière unilatérale, sans consultation préalable des acteurs du secteur des médias, rompant ainsi avec les mécanismes de dialogue jusque-là en vigueur.
Par ailleurs, l’association déplore des irrégularités dans la gestion du Fonds d’Appui et de Développement de la Presse (FADP). Elle dénonce des prélèvements qualifiés d’arbitraires sur des ressources destinées à la Commission de la Carte nationale de Presse et au CORED, utilisés pour le paiement de loyers de la Maison de la Presse, et ce, sans validation du Conseil de gestion ni fondement contractuel.
Le communiqué fait également état de 21 mois de pressions exercées sur les médias en ligne, évoquant notamment une « asphyxie fiscale », la résiliation de contrats publicitaires avec l’État et l’exclusion de la presse privée. Ces mesures auraient, selon l’APPEL, provoqué des pertes d’emplois importantes dans le secteur.
Face à cette situation, l’association réclame l’identification des entreprises de presse ayant cessé leurs activités ou subi des préjudices significatifs, ainsi qu’une évaluation des dommages par des experts qualifiés. Elle annonce enfin son intention d’engager une procédure judiciaire en vue d’obtenir réparation.

