Une victime recrutée sur Facebook
La jeune fille explique avoir été contactée sur Facebook par une femme lui promettant un emploi domestique au Sénégal. Convoyée depuis la Sierra Leone, elle a été prise en charge à son arrivée à Ziguinchor par le compagnon de l’organisatrice. Quelques jours plus tard, deux Nigérianes ont “acheté” la victime pour 300 000 F CFA et l’ont conduite à Bignona, où elle a subi des pratiques rituelles et des menaces pour la contraindre à se prostituer et à verser 2 millions F CFA. Elle a réussi à s’échapper et a alerté les autorités.
Un réseau transfrontalier structuré
L’enquête a révélé un réseau opérant entre la Sierra Leone, la Guinée et le Sénégal, avec des rôles bien définis :
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L’organisatrice : recrutement et vente des jeunes filles.
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Son compagnon : réception et hébergement des victimes à Ziguinchor.
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La responsable financière : gestion des fonds.
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La chargée du transfert : déplacement et intimidation des victimes.
Lors de son audition, le compagnon a reconnu qu’environ quinze jeunes filles avaient déjà été “vendues” à 300 000 F CFA chacune.
De nouvelles victimes apparaissent
Suite aux interpellations, deux autres victimes ont dénoncé des faits similaires, impliquant d’autres membres du réseau. L’organisatrice a finalement avoué être la principale responsable de ce trafic transfrontalier.
Six suspects devant la justice
Les six membres identifiés ont été déférés devant le procureur près le tribunal de grande instance de Ziguinchor. L’enquête se poursuit pour déterminer l’ampleur des activités et retrouver d’éventuelles autres victimes.

