Kédougou, région minière par excellence, est réputée pour la richesse de son sous-sol en or. Cette richesse attire non seulement des sociétés minières internationales, mais également des orpailleurs clandestins venus du Mali, de Guinée, de Sierra Leone, du Nigeria, et même des villages voisins. Ces derniers exploitent les « diouras », des mines artisanales, pour acheter motos, voitures, électroménager et parfois même des groupes électrogènes.
La pauvreté et le manque d’infrastructures locales poussent certains habitants et fonctionnaires en poste dans la région à franchir la ligne et s’adonner à l’exploitation illégale. C’est dans ce contexte que ces quatre gendarmes ont succombé à l’appât du gain facile.
Au-delà du trafic minier, Kédougou est également confrontée à un trafic de personnes, notamment le proxénétisme impliquant de jeunes femmes venues de l’étranger, monnayées contre de faibles sommes.
Les quatre gendarmes devront répondre de leurs actes devant les tribunaux, et potentiellement devant une cour martiale, en raison de leur statut militaire. Cette affaire révèle une facette sombre et inquiétante de l’exploitation aurifère dans la région, où l’or attire parfois plus qu’il n’éclaire.
