Tout est parti de la plainte d’un jeune homme, recruté dans le cadre d’une activité soi-disant lucrative. Selon la victime, les recruteurs lui avaient promis des gains importants à condition de verser une somme initiale de 450 000 F CFA, censée représenter des “frais d’adhésion” au programme.
Méfiant, l’oncle de la victime a décidé d’en savoir plus. Il s’est rendu sur les lieux indiqués, dans la zone de Zac Mbao, où il a réussi à identifier et à interpeller l’un des présumés escrocs avant de le conduire lui-même au commissariat d’arrondissement.
À l’issue de sa première audition, le suspect a nié avoir encaissé l’argent. Mais les investigations ont permis de remonter la chaîne du réseau, menant les policiers jusqu’à la cité Sonatel de Zac Mbao, où se trouvaient plusieurs de ses complices.
En tout, treize personnes ont été arrêtées dans le cadre de cette opération.
Les suspects se sont présentés comme “employés de QNET”, une entreprise de marketing relationnel souvent accusée d’utiliser des méthodes proches du système de pyramide financière. Plusieurs objets ont été saisis sur les lieux et placés sous scellés dans le cadre de la procédure.
Cette nouvelle affaire relance le débat autour du modèle économique de QNET, régulièrement pointé du doigt au Sénégal et dans d’autres pays africains. De nombreux jeunes, séduits par la promesse d’un enrichissement rapide, se retrouvent souvent pris dans un engrenage d’endettement ou d’escroquerie.
Les autorités appellent à la vigilance et rappellent que toute activité commerciale impliquant un versement initial obligatoire sans garantie réelle de produit ou de service doit susciter la plus grande prudence.