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Violente rixe à Saly Carrefour : tout est parti d’un oignon « rossi »


Rédigé le Samedi 22 Novembre 2025 à 09:05 | Lu 51 fois Rédigé par Lat Soukabé Fall


À Saly Carrefour, une banale dispute autour d’un oignon plongé dans l’huile chaude a viré à la violence, révélant un climat déjà tendu entre une bailleuse et ses locataires. L’affaire a été jugée au Tribunal de grande instance de Mbour, où les deux camps sont venus étaler leurs versions des faits, rapporte L’Observateur.


Violente rixe à Saly Carrefour : tout est parti d’un oignon « rossi »

Depuis deux mois, F. Diouf, bailleuse, reprochait à ses locataires guinéens  N. Tounkara et son mari M. Ba — des retards de paiement. Selon les deux parties, les rapports s'étaient progressivement dégradés, même si tous affirment avoir entretenu des relations cordiales par le passé.

Le 7 novembre, la tension atteint son paroxysme. Dans la cuisine commune, alors que F. Diouf jette un oignon « rossi » dans de l’huile chaude, une épaisse fumée s’en dégage. Incommodé, M. Ba demande simplement à la bailleuse de prévenir lorsqu’elle manipule l’huile bouillante.

Mais la remarque passe mal. Ulcérée et déjà à cran, F. Diouf ordonne directement au couple de quitter la maison. Le ton monte, les insultes fusent, et la dispute dégénère brutalement.

Selon le récit à la barre, les filles de la bailleuse interviennent à leur tour.

R. Faye gifle M. Ba.
​Sa sœur Nd. Faye s’acharne ensuite sur lui à coups de poing et de pied.

Pendant ce temps, F. Diouf agrippe N. Tounkara par les cheveux, la traîne au sol et lui arrache son pagne. La jeune mère se retrouve nue devant son fils de cinq ans, terrifié.

Une autre locataire, T. B. Badiane, surgit et assène plusieurs coups de balai à N. Tounkara.

Ce sont finalement des voisins qui mettent fin à la scène.

Transportés au poste de santé, le couple guinéen reçoit :

 15 jours d’ITT pour N. Tounkara,
 10 jours pour M. Ba.

De son côté, F. Diouf exhibe un certificat médical de 3 jours d’ITT et dépose elle aussi une plainte.

Reconnaissant l’ensemble des prévenus coupables, le tribunal condamne toutes les personnes impliquées à deux mois de prison avec sursis.

Côté dommages et intérêts, la balance penche clairement :

 F. Diouf et ses filles doivent verser 250 000 F CFA au couple guinéen.
 ​En retour, elles recevront 50 000 F CFA de la part de leurs locataires.

Une conclusion judiciaire pour une querelle domestique qui, sans un simple oignon « rossi », n’aurait peut-être jamais quitté les murs de la concession.



Lat Soukabé Fall

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