Le 26 octobre dernier, les forces de l’ordre se sont rendues au domicile des prévenues, situé au quartier Afia 5 de Yeumbeul Sud, suite à une alerte citoyenne. Sur place, un fœtus masculin sans vie a été découvert, enterré dans la cour de la maison.
Les deux femmes étaient initialement suspectées d’infanticide et d’avortement clandestin, mais le déroulement de l’enquête a permis de clarifier les circonstances.
M D S et sa mère étaient poursuivies pour :
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Avortement clandestin
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Violation des règles d’inhumation
Le tribunal a relaxé les prévenues du chef d’avortement clandestin, le procureur ayant indiqué que l’enfant n’avait jamais respiré, et que les faits ne pouvaient donc pas être qualifiés de meurtre.
En revanche, elles ont été reconnues coupables d’avoir enfreint les règles relatives aux sépultures, justifiant la peine prononcée.
À la barre, M D S a affirmé qu’elle ignorait sa grossesse, souffrant de retards fréquents de règles et ne présentant aucun signe apparent, malgré le fait qu’elle soit déjà mère.
Elle a expliqué qu’un jour, en soulevant une lourde bassine pendant le ménage, elle avait ressenti de violentes douleurs. Le lendemain, elle a subi des saignements et l’expulsion d’un sac contenant du liquide et du sang. Sa mère, pensant à une fausse couche spontanée, a enterré le sac derrière la maison.
L’avocate des prévenues a plaidé l’absence de volonté d’interrompre la grossesse, qualifiant l’événement d’avortement spontané. Le tribunal a suivi cet argument et a relaxé les deux femmes du chef d’avortement clandestin, tout en maintenant leur condamnation pour violation des règles d’inhumation.

